La pression s’intensifie sur les deux à trois cents salariés permanents qui n’ont pas voulu signer leur avenant, estimant sans doute que les nouveaux calculs leur seraient défavorables. Une lettre recommandée vient en effet de leur être adressée leur intimant l’ordre de signer cet avenant sous peine de pertes importantes de salaire.
La menace est simple et se résume en cette affligeante alternative : où vous signez maintenant, avant le 21 mai, et vous récupérez votre partie variable calculée au réel depuis le début de l’année (alors que les non signataires ne perçoivent, depuis le début de l’année, que 65% du variable de 2009, quels que soient les résultats de leur agence) ou vous ne signez pas, ou au-delà de cette date, et dans ce cas il n’y aura aucune récupération envisageable.
L’argument est de poids si l’on considère que les résultats de cette année sont globalement nettement meilleurs que ceux de l’an dernier.
Devant ce chantage, certains salariés constatant pourtant une baisse significative de leur rémunération en cas d’application des nouveaux calculs, s’apprêtent quand même à signer afin d’éviter de trop lourdes pertes de revenus et on ne peut que les comprendre. De toute façon, la passivité des uns et la compromission d’autres ont amené ces salariés à une sorte d’impasse.
Nous aurons malgré tout rempli jusqu’au bout notre rôle en prônant le principe de précaution et en mettant en garde contre l’absence de simulations.
Resteront, dans le temps, les instruments de mesure les plus fiables qui soient : les états de gestion, les fiches de paie et, surtout, les DADS (déclaration annuelle de salaires). A chacun de voir midi à sa porte, comme on dit…
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