La première vague d’enquête Great Place to Work avait déjà surpris la direction par les résultats catastrophiques qui en résultaient. Pour nous, il ne s’agissait pas vraiment d’une surprise puisque les réponses des salariés concordaient rigoureusement avec ce que nous entendons et remontons à la direction depuis des années. Avec la deuxième vague c’était un peu le double effet kiss-cool : la même chose en pire, des résultats calamiteux, un manque de confiance criant et une insatisfaction quasi-générale. D’où l’idée qui nous était venue que, finalement, GPTW signifie peut-être “Garde Prête Ta Winchester”.
Très bientôt, les salariés permanents auront à répondre à une troisième enquête GPTW, entre le 30 avril et le 21 mai, et il n’est pas besoin d’être grand devin pour prédire un résultat au moins aussi accablant que pour les deux premières.
Car comment a-t-on pris en compte les résultats de ces deux premières enquêtes ? Qu’a-t-on changé concrètement ? A-t-on davantage écouté les salariés ? Y-a-t-il eu un geste fort sur les salaires ? A chacun d’apporter à ces simples questions les réponses qu’il souhaitera. Un courrier récemment envoyé en réseau s’efforçait de souligner les nombreuses actions qui auraient été mises en œuvre par l’entreprise afin améliorer une situation perçue par les salariés comme très négative :
– des journées de lancement rassemblant tous les collaborateurs (faux : nombre de vos élus n’étaient pas invités, manifestation supplémentaire d’une discrimination syndicale qui ne faiblit pas).
– des journées évolution et carrière (ça doit être de l’humour)
– des groupes de travail… (nous avons reçu de nombreuses remontées sur le sujet et y reviendrons).
– de nombreux moments conviviaux…(boire un canon ensemble, pourquoi pas mais cela suffira-t-il à restaurer la confiance et l’envie ?)
– la politique de rémunération (mon médecin m’interdit de débattre sur le sujet hors période de NAO)
– des challenges commerciaux…
Là encore, chacun jugera en son âme et conscience de ce qui a été mis en œuvre avant de compléter le questionnaire.
Aujourd’hui, avec un nouveau plan social en cours, le Plan de départ volontaire, l’inquiétude s’ajoute au mécontentement et tous les ingrédients sont malheureusement réunis pour inciter les salariés à exprimer une fois encore un profond mécontentement. La parole va leur être donnée… ils vont la prendre.