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La Gen Z fait ses premiers pas dans le monde du travail et représentera 30 % des actifs d’ici à 2030 en France. Un véritable challenge pour les entreprises qui doivent cerner leurs attentes pour les attirer et les fidéliser. Mais, pour cela, il s’agit de ne pas tomber dans les clichés.

Comment définir la Gen Z ?

La Gen Z est la première génération à avoir grandi entièrement dans un monde numérisé, hyper-connecté, saturé d’images et de contenus, mais aussi dans un environnement de confort sans précédent. Ce confort affaiblit les individus dès lors qu’il devient une fin plutôt qu’un moyen. Aujourd’hui, l’hédonisme prévaut en raison de la perte d’influence de la notion de devoir. Les jeunes générations préfèrent souvent l’instant présent à la projection dans un avenir dont l’incertitude croissante déroute.

En quoi son rapport au travail est-il différent de ses aînés ?

La Gen Z n’a pas perdu le goût du travail : elle a perdu le goût du travail pour le travail. Elle rejette la logique sacrificielle dans laquelle s’inscrivaient ses prédécesseurs. Elle refuse l’idée d’un labeur subi comme seul chemin vers la réussite. La réussite en elle-même n’attire de toute façon plus de la même manière, car on attache moins d’importance au regard des autres sur nos accomplissements professionnels. Notre métier nous définit moins qu’avant. Tout cela contribue à ce que la nouvelle génération valorise un travail qui fait sens pour elle, respecte sa santé mentale et laisse de la place à sa vie personnelle. Le CDI n’est plus un Graal : la flexibilité et l’intérêt de la mission priment.

À l’inverse, partage-t-elle des similitudes avec les autres générations ?

Oui, bien sûr ! Les besoins d’appartenance, de reconnaissance, et d’accomplissement de soi restent universels. La Gen Z cherche, elle aussi, à exister aux yeux des autres, à contribuer à un projet collectif, à se réaliser. Ce qui change néanmoins, c’est la manière de répondre à ces besoins, avec une approche du travail plus horizontale, plus fragmentée, et moins linéaire. Appartenir à un groupe n’est plus un défi, puisque c’est à la société de se régler sur nous et non l’inverse. Survivre n’est plus une angoisse, car les opportunités professionnelles sont partout. Quant à l’accomplissement de soi : il passe moins par une œuvre ou une fidélité à des devoirs, qu’à la maximisation des expériences vécues et plaisirs ressentis.

Que répondre à ceux qui assimilent les comportements des jeunes actifs à de la paresse ?

L’effort a toujours eu besoin d’une motivation : on le fournit pour ce qui semble juste, porteur, ou encore enrichissant. Le vrai problème n’est pas une paresse intrinsèque, mais la perte des raisons de faire des efforts. La mise à distance du plaisir est plus difficile qu’avant pour au moins deux grandes raisons : d’abord, le plaisir est présent immédiatement et à volonté, en particulier grâce aux technologies. Ensuite, il n’y a plus de méfiance vis-à-vis du plaisir. Il était autrefois honteux. Il est maintenant décomplexé. L’effort est ce que ton « moi de demain » aurait voulu que ton « moi d’aujourd’hui » fasse.

Comment les entreprises peuvent-elles les attirer ?

En étant cohérentes et transparentes. La Gen Z ne se contente pas de belles valeurs affichées sur un site web. Elle veut des actes palpables : une réelle flexibilité, une attention à la santé mentale, un engagement social et environnemental crédible. Le salaire n’est plus la seule boussole ; la liberté, l’impact des tâches réalisées, l’ambiance au travail, et la capacité à évoluer rapidement comptent tout autant. Une entreprise capable de faire preuve d’humilité, d’écoute et de personnalisation aura plus de chances de les séduire.

Source : Courrier Cadres

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