Seront donc dûment taxées les entreprises multipliant à l’infini les contrats courts et laissant à la collectivité la charge de financer les périodes sans emploi, les inter-missions comme on dit. Le principe est simple : faire varier le taux de cotisation d’assurance-chômage en fonction du taux de rupture des contrats courts donnant lieu à une inscription à Pôle-Emploi. C’est par conséquent une augmentation supplémentaire des charges sociales pour les secteurs d’activité et entreprises concernés. Même si l’on peut comprendre le raisonnement arithmétique de la mesure, on ne peut s’empêcher de penser qu’après avoir obtenu le titre de champion du monde des taxes, charges et impôts, la France brigue sans doute ainsi le titre Univers…
Seul le CDD dit d'”usage” sera donc impacté par cette mesure qui devrait générer 1,3 milliard d’économies – les petits ruisseaux… – et nous imaginons l’immense soupir de soulagement de la majorité des entrepreneurs à l’occasion de leur découverte de ces mesures. Notamment des entreprises de travail temporaire
La réforme prévoit de s’attaquer par ailleurs aux situations anormales dans lesquelles le montant de l’allocation-chômage dépasse le salaire moyen perçu au nom d’un principe simple : le travail devrait toujours payer davantage que l’inactivité. Ce principe simple, répété en boucle depuis au moins un demi-siècle sera-t-il un jour vraiment appliqué ?