En 2020, Accor, AccorInvest, Adecco, Korian et Sodexo créaient ensemble un CFA des métiers de la restauration afin de faire face à la pénurie de main-d’oeuvre. Pour les apprentis, c’est l’assurance d’une entreprise d’accueil en alternance et plus si affinités.

Alors que l’émission « Top Chef » s’apprête à démarrer sur M6 pour une 13e saison, avec parmi les chefs invités le retour de Jean Imbert, le nouveau chef des cuisines du Plaza Athénée, 400 apprentis, jeunes de 17 à 29 ans et adultes handicapés sans limite d’âge, sont déjà sortis du CFA des Chefs , lancé en 2020. Ce premier centre de formation interentreprises dédié aux métiers de la restauration a été créé à l’initiative conjointe du champion français de l’hôtellerie Accor, sa filiale AccorInvest, le géant de l’intérim Adecco, le leader européen des maisons de retraite Korian et le numéro deux mondial de la restauration collective Sodexo.

Né en pleine pandémie de Covid-19, le CFA a eu les honneurs, lundi, de la ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, Elisabeth Borne, venue inaugurer, dans le 18e arrondissement de Paris, l’un des 14 campus du CFA des Chefs, basés à Paris, Lyon et Marseille. « Les entreprises fondatrices ont les mêmes besoins de recrutement de cuisiniers et partagent les mêmes valeurs. Elles ont uni leurs moyens pour garantir à ces jeunes une formation d’excellence et un emploi », explique la directrice du site, Françoise Merloz.

Large palette de débouchés

Les apprentis bénéficient de plusieurs niveaux de formations diplômantes, de modules spécifiques (secteur de la santé, tendances culinaires, développement durable…) et de débouchés assurés dans l’un de ces groupes aux univers variés : restauration traditionnelle, événementielle, hôtelière, hospitalière, sociomédicale, scolaire, universitaire, d’entreprise…

« La palette est très large, avec des passerelles entre les groupes. Dans le contexte de pénurie de main-d’oeuvre en restauration, aggravée par l’impact de la crise sanitaire, le CFA des Chefs est stratégique », poursuit la responsable. Pour la ministre Elisabeth Borne, « l’atout de ce type de CFA, c’est que les entreprises peuvent se permettre d’avoir des critères de sélection plus ouverts que les autres CFA. »

« L’Etat ne peut pas tout et il en va de la responsabilité d’entreprises comme les nôtres » renchérit la présidente de Sodexo France, Anna Notarianni. Les profils sont variés. Pour une moyenne d’âge de 23 ans, on compte presque autant de femmes (41 %) que d’hommes, de jeunes sans bagage que de diplômés de l’enseignement supérieur. En outre, 17 % sont en situation de handicap et 15 % sont des étrangers francophones. Tous sont dans leur grande majorité (90 %) en reconversion professionnelle.

Ascenseur social

« Nous faisons confiance à ces personnes, non par rapport à ce qu’ils ont fait mais à ce qu’ils feront. Le contraire serait une absurdité économique et sociale », pointe le président France de The Adecco Group, Alexandre Viros. La société d’intérim dispose pour la seule région Ile de France de six agences dédiées à l’hôtellerie-restauration. « C’est un secteur où existe un vrai ascenseur social », insiste Maud Bailly, la directrice générale Accor Europe du sud. « Ce CFA fait découvrir des métiers riches de sens », ajoute le directeur des ressources humaines et de la RSE de Korian, Rémi Boyer. « Ainsi les repas sont des moments très importants pour les résidents de nos maisons de retraite, en particulier les plus fragiles », ajoute-t-il.

Un an après son intégration, la première promotion 2020-2021 du CFA des Chefs affiche un taux de réussite à l’examen de 90 %. En moins de quatre mois après leur diplôme, 80 % ont trouvé un CDI dans l’un des groupes fondateurs, ou ont choisi de prolonger leurs études au CFA. Le CFA des Chefs compte en effet élargir encore son offre qui comprend déjà 7 formations pour adultes sur 1 ou 2 ans, du CAP au BTS (cuisinier, pâtissier, arts culinaires…), de modules complémentaires afin de répondre aux attentes, par exemple la cuisson sous vide, et s’étendre à d’autres métropoles comme Nantes, Bordeaux, Lille, Nice.

Source : Les Échos.fr

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