Déjà élevée en 2021, estimée à 2,9% sur l’année, l’inflation s’aggrave dès ce mois de janvier avec une augmentation de 0,3% de l’indice des prix sur ce seul mois. Même si l’on nous explique qu’une part importante de cette flambée des prix provient du renchérissement de l’énergie, cela ne change rien puisque nous sommes tous consommateurs d’énergie et il n’empêche que l’impact sur le pouvoir d’achat se fait déjà singulièrement sentir. D’autant plus qu’il ne s’agit que de taux officiels fournis par l’INSEE mais que la ménagère de plus ou moins de 50 ans pourrait très vite démentir et ridiculiser (voir les travaux de l’économiste Philippe Herlin).
Très concrètement et en acceptant l’indice officiel comme donnée valable à défaut d’autre indicateur fiable et reconnu, tout salaire qui n’a pas augmenté en début d’année de 2,9% subit une baisse de pouvoir d’achat de même ordre. Mais la direction semble ne pas s’en coucier le moins du monde et s’enivre de progressions à deux chiffres qu’elle remonte à Zurich après avoir plumé les salariés (et l’État). Les années de très faible inflation elle justifiait à peu de frais le gel des salaires que nous subissons depuis trop longtemps. Les prix n’augmentent pas ou si peu, alors à quoi bon augmenter les salaires, n’est-ce pas ? Élémentaire mon cher Picsou !
Mais aujourd’hui, avec cette reprise d’une inflation qui risque de s’installer, l’argument n’a plus cours et la direction élude purement et simplement la question. L’inflation repart ? Eh bien sortez-vous les doigts… et faites de la part variable clame-t-elle. Facile à dire. Nous reviendrons très bientôt sur les budgets démentiels imposés au réseau et avec certaines agences particulièrement ciblées, afin, c’est maintenant évident, de mener un plan social sans en assumer le coût. Nous reviendrons sur ce sujet essentiel, central même, en répondant à cette question : comment mener un plan social par le turn-over ?
La baisse du pouvoir d’achat s’accélère et le gel des fixes depuis tant d’années commence à rendre la situation impossible pour nombre de nos collègues dont une bonne partie prend aujourd’hui la poudre d’escampette. L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? Question couleur, nous ne savons pas mais elle est en tout cas souvent plus grasse et les déçus d’Adecco font de plus en plus le bonheur de nos chers confrères et néanmoins concurrents, surtout des acteurs de taille moyenne de la profession.
Quelle que soient les perspectives d’inflation dans le temps, les salaires fixes étaient déjà complètement décalés depuis des années et c’est à la part variable que la direction s’en est prise maintenant avec le fameux système Pyramide, symbole de l’Égypte antique, certes, mais aussi de l’esclavage…Qui se souvient qu’entre 1952 et 1982 existaient des clauses obligatoires d’indexation des salaires sur l’inflation dans les conventions collectives, la fameuse échelle mobile des salaires ? Supprimée en 1982 par le gouvernement de l’époque… au nom d’une politique dite de rigueur, elles ont totalement disparu du paysage et même des mémoires. Cette désindexation aura pesé lourdement sur le niveau de vie des salariés en général et explique sans doute en grande partie le nombre croissant de travailleurs pauvres.
Aujourd’hui, par sa politique de gel puis maintenant de réduction des salaires la direction, outre le fait qu’elle contribue à la paupérisation de ses salariés et donc à leur souffrance, joue un jeu très dangereux et met l’entreprise en danger. Parts de marché, turn-over, démotivation… Elle devrait méditer le proverbe “tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse”…
Demain sur ce site :
Des objectifs 2022 démentiels !
Et on ne parle que du salaire : la carte ticket restaurant, le peu d’avantage du CE, l’épargne salariale ridicule, etc
Et la campagne de recrutement de 1000 personnes on en parle ?
Parce que cela semble patiner sévère. N’est ce pas Alexandre ?
Le #rejoins nous avec ta photo pour donner envie de signer chez Adecco c’est vraiment très drôle.
A la place de ma tête en photo, je pense qu’il va falloir afficher une liasse de billets pour attirer les compétences.
Ah bah, non. Il n’y a pas de sous chez les Suisses ! Fixe au ras des pâquerettes, pas d’augmentation des fixes depuis 12 ans, plus de variables, peu d’avantages CE, pas de participation aux bénéfices ni intéressement, les heures supplémentaires impayées…
Mais viens #rejoins nous.
Gégé allumes vite les REM !!!sinon on sera pas tous au prochain Kick off!! #onvatoussebarrer