Après une quinzaine d’années de lente érosion de nos parts de marché, c’en est carrément 1,40% que nous avons abandonnées en 2021. Du jamais vu cette chute vertigineuse de notre présence sur le marché de l’intérim. Loin de s’améliorer suite aux réorganisations incessantes, la situation empire et que l’on ne vienne pas nous parler de la situation de crise sanitaire puisqu’elle est subie par l’ensemble des opérateurs de la profession et du monde économique en général.
Depuis trop longtemps, nous ne cessons d’alerter sur les véritables causes de cette course à l’abime mais malheureusement en vain, la direction s’enferre dans une politique court-termiste, obnubilée par la recette du jour, de la semaine et du mois. La dictature du tiroir-caisse et la nécessité de satisfaire au quotidien le “board” zurichois interdisent toute prise de recul, toute vision un peu longue et la prise en compte de l’avenir de l’entreprise.
Aujourd’hui, c’est le réveil brutal, tout au moins en apparence, et la direction commence peut-être à mesurer la gravité de la situation. Et en avant pour le sur-investissement, les sur-embauches par paquets de 1 000 et autres effets d’annonce qui ne règlent rien sur le fond. Comment peut-on prétendre à la fois prendre plusieurs points de parts de marché en un an, redynamiser un réseau et freiner le turn-over après des négociations annuelles obligatoires (NAO) comme les dernières en date ? Comment peut-on remotiver les troupes en appliquant un nouveau système de rémunération variable si néfaste qu’il a fallu le réviser en urgence au bout de quelques mois sans pour autant rassurer ni satisfaire les salariés ? Ou trouvera-t-on les centaines de collaborateurs nécessaires à notre relance et comment les fidélisera-t-on ?
Ces centaines d’embauches se feront-elles aussi à des salaires plus élevés que ceux des permanents qui ont cinq, dix ou quinze ans d’ancienneté comme le pli en est pris depuis plusieurs années ? La direction doit reprendre son sang-froid et travailler posément avec les plus lucides de ses élus pour tenter de sauver ce qui peut l’être dans le souci de la pérennité de l’entreprise et des équipes qui lui ont fait confiance.
Opération de com et si on recrute on trouvera quand le temps de former les nouveaux embauchés ? Qui va les former ? 1000 j’attends de voir ça ressemble encore à n beau message de com pour se donner l’image du gros employeur performant