Nous nous sommes exprimés à plusieurs reprises sur la question du coût du télétravail pour le salarié et du transfert de coûts de l’entreprise vers celui-ci qu’implique ce mode d’organisation. Que le salarié soit partant pour télétravailler et qu’il y trouve ou non des avantages n’a rien à voir dans le débat : le télétravailleur prend à a charge des frais qui relevaient et relèvent en toute logique de l’entreprise, ce qui constitue une anomalie aux conséquences financières importantes même si à ce jour la législation le tolère. Pour le dire plus simplement encore, travailler de chez soi pour Adecco engendre des coûts supplémentaires, notamment énergétiques qui imposent au salarié de grever son budget pour travailler.
La flambée des prix de l’énergie devrait rendre plus flagrant encore le surcoût imposé aux salariés. Avec le gaz qui a subi 47% d’augmentation en 2021, le pétrole dont les cours s’envolent, l’électricité de plus en plus chère et dont les plus fortes augmentations sont devant nous, il va devenir de plus en plus coûteux de se chauffer (se déplacer, s’éclairer…). Le salarié en télétravail occupe son logement toute la journée avec ce que cela suppose de consommation énergétique continue (chauffage, PC, imprimante, éclairage…) avec une incidence sur les factures pouvant atteindre et même dépasser une centaine d’euros par mois, notamment l’hiver. Et encore s’agit-il aujourd’hui d’estimations basées sur le prix de l’énergie en vigueur il y a quelques mois. Après les hausses récentes et celles que l’on imagine cette année, pensons aux factures d’un prochain hiver qui pourrait être rigoureux… Les débats sur les prix comparés de l’énergie entre le gaz, l’électricité ou le gaz nous semblent déjà dépassés et il faudra s’habituer à une énergie de plus en plus chère impactant de plus en plus lourdement le budget des ménages.
Pour recentrer le débat et éviter de s’égarer en considérations annexes, posons-nous ces deux simples questions : qui doit en toute logique financer les frais nécessaires à l’exécution de nos tâches professionnelles ? Qui les finançait jusqu’à la quasi-généralisation du télétravail ? Fin du débat.
Outre le refus énergique de notre direction d’entendre nos arguments, il nous semble impossible d’évaluer précisément et au cas par cas les surcoûts subis : il existe sans doute presque autant de cas de figure que de salariés en télétravail, selon l’habitat, le niveau d’isolation, le dispositif de chauffage, d’éclairage, le temps télétravaillé, etc… La solution d’extrême simplicité consisterait à appliquer le barème Acoss de l’Urssaf, ce qui ne constituerait qu’un palliatif mais vos élus ont choisi d’aller plus loin et de travailler avec un expert sur le sujet. Nous vous tiendrons bien entendu informés des avancées de ses travaux.
Tout le monde se plaint de son salaire mais on entend personne sur ce sujet. Est ce qu’il y en a qui regardent leurs factures. Moi c’est vu, j’ai pris en moyenne 60 euros pas mois sur décembre à février
Cadeau !