Alors que se profile déjà à l’horizon un nouveau système de rémunération pour 2020, eh oui ce n’est pas une “fake news“, comme on dit, des remontées nous font état d’une nouvelle vague de pressions sur les derniers résistants n’ayant pas signé leur avenant de contrat basé sur la contribution totale budgétée 2018. Il y aurait donc encore des récalcitrants n’ayant pas compris tout le bénéfice et l’intérêt qu’ils auraient à signer ce document ? Ces salariés rétifs s’ajoutent aux quelques dizaines de collègues encore sous contrat dit CDHI et qui, pour rien au monde, ne signeraient un avenant différent. Ces derniers nous confient régulièrement que leur rémunération n’a rien à voir avec celle de leurs collègues signataires ayant paraphé, sous pression, des avenants successifs par crainte d’être marginalisés ou même licenciés.
Aujourd’hui donc, des cadres nous informent des intimidations inadmissibles qu’ils subissent pour leur faire signer à tout prix leur avenant même s’ils en sont arrivés à l’intime conviction qu’il leur sera néfaste. Et puis, on leur dit que ne pas signer ne serait pas “corporate” (Oh ! my God !) et qu’il s’agirait en fait une acte de défiance à l’égard de l’entreprise. Qu’il y ait des contraintes techniques et comptables pour l’entreprise à devoir gérer plusieurs modes de calcul de part variable, nous pouvons bien sûr l’entendre mais sont-ce les véritables raisons de ces pressions ? N’y aurait-il pas une autre explication ? Vous ne voyez pas ?
“Eh bien, je vais vous le dire” (citation célèbre). Premièrement, l’année promet d’être économiquement assez difficile et il ne semble pas nécessaire de revenir sur ce point que nous avons déjà abordé à plusieurs reprises sur ce blogue et pour lequel des milliers d’informations s’offrent à portée de clic. Deuxièmement, les budgets ont été globalement établis en faisant abstraction d’un premier semestre plutôt atone mais surtout d’un second beaucoup plus difficile. Ces deux points évoqués, il n’est pas bien difficile d’en déduire une part variable de rémunération à la baisse pour de très nombreux salariés sous contrats de CT budgétée. Les autres continueront à être rémunérés sur leurs résultats, tout simplement et l’écart de rémunération entre les deux risque de devenir plutôt gênant… Rappelons la différence essentielle entre contribution totale et contribution totale budgétée. Avec le premier mode de calcul, le salarié est rémunéré en fonction des résultats de son activité, quel que soit son niveau d’atteinte de l’objectif. Dans le second cas, le salarié est rémunéré en fonction des résultats qu’il a ou aurait dû produire selon un objectif, une prévison donc, plus ou moins arbitraire et réaliste. L’un est rémunéré sur le réel, l’autre sur une hypothèse. On mesure toute la différence.
Si vous êtes victime ou témoin de pressions inadmissibles, de chantage ou d’humiliations à ce sujet, n’hésitez pas à contacter votre élu CFE-CGC ou à nous écrire (cfe.cgc.adecco@gmail.com).