Selon un éminent membre du gouvernement, ne pas porter son masque en entreprise pourra être considéré comme une faute, après le 1er septembre. Au pays de Voltaire, la répression s’intensifie donc à l’encontre des négligents et surtout des récalcitrants.
Pour adoucir un peu la mesure, Alain Griset a voulu se montrer rassurant au micro de BFMTV en affirmant “Je préfère, de beaucoup, faire confiance à la responsabilité de chacun”. Nous voici presque rassurés mais l’édile précisait aussitôt : ”Néanmoins, le ministre délégué auprès du ministère de l’Économie et chargé des petites et moyennes entreprises a assuré que l’obligation de porter le masque en entreprise ne se fera pas sans l’instauration de sanctions. En effet, si un salarié refuse de porter son masque à son bureau comme il se doit, il pourra être la cible d’un avertissement de la part de son employeur. Ce dernier pourra aussi considérer le non-port du masque comme une faute. Même s’il ne s’agit ni d’une faute grave , ni d’une faute lourde, rappelons qu’une faute simple peut “ constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement ”. Nous nous garderons bien, sur ce blog syndical, de tout commentaire…
Pour rappel, le gouvernement français rendra le port du masque obligatoire en entreprise dès le mardi 1er septembre et jusqu’à nouvel ordre. Cette décision s’appliquera aussi aux bureaux en “ open space ”, où il était jusqu’ici nécessaire de faire respecter une distance physique selon la règle d’un carré de 4 m² par personne. Seuls les salariés en bureau strictement individuel ne seront, pour le moment, pas concernés par cette mesure. La preuve s’il en est besoin des atouts du bureau individuel…
L’intention est évidemment d’éviter la manifestation de foyers de contamination (les fameux “clusters”) au COVID-19 dans les entreprises, après le retour des vacances d’été. Par ailleurs, cette mesure s’inscrit à la suite d’une hausse du nombre quotidien de nouveaux malades. Selon le dernier communiqué de Santé Publique France de ce week-end, repris par Le Parisien, 24 départements ont été classés en situation de vulnérabilité modérée ou élevée. Dans plusieurs grandes villes comme Paris, Toulouse ou encore Nice le port du masque à l’extérieur est rigoureusement obligatoire, que soit dans toute la zone urbaine, ou seulement dans certains quartiers très fréquentés.Cette mesure controversée est évidemment assortie de sanctions pécuniaires pour les contrevenants.
Alors pourquoi ne pas équiper comme il faut les collaborateurs ? Les masques fournis sont horribles. Ils se collent à chaque inspiration, se cassent facilement. Encore une fois Adecco a fait des économies. Mais dans ce cas on joue avec la santé des personnes.