La CFE-CGC avait signé l’ACNI d’octobre 2021, objet juridique non identifié qui demandait l’extension sans en connaitre le contenu, mais qui élaborait un programme de travail qui devait aboutir au plus tard à la fin du premier semestre 2022 afin que cet accord soit valide. Cet accord est donc caduc par construction.
Cependant, depuis le lancement des groupes de travail en janvier 2022, la CFE-CGC s’est investi fortement dans les échanges paritaires visant à proposer des évolutions de la formation professionnelle, notamment sur les transitions professionnelles, enjeu stratégique pour notre pays. Sujet que nous portons depuis 2017, mais qui intéresse peu la partie patronale, davantage motivée à solliciter des dotations financières.
Aussi, avec cette synthèse qui n’est qu’une longue liste de sollicitations à l’État, avec notamment des demandes de faire travailler plus vite la caisse des dépôts, de mise en place d’un comité éthique sur la gestion des données, d’un crédit d’impôt pour compenser les dépenses dans certaines formations et le basculement de la dépense formation en investissement, nous sommes très loin des enjeux liés aux transitions écologiques, numériques énergétiques à venir.
Ce n’est pas avec ce texte que la France regagnera des places dans le classement de l’OCDE sur le niveau moyen de compétence des français et que les entreprises seront en capacités de monter dans la chaine de valeur, hélas pour les salariés français.
Le ridicule ne tue pas mais il abime. Aussi, la CFE-CGC ne cautionnera pas un texte a minima très loin de l’ambition collective que nous devrions avoir sur le sujet.
Pour la CFE-CGC, il est clair que le patronat parle beaucoup de concept à imposer aux salariés mais a un mal fou à se les appliquer. Par exemple, avec les compétences soient disant indispensables du XXI siècle, à savoir les 4C, Créativité, Coopération, Critique, Communication, on voit clairement qu’à part la communication, ils ne se sont pas appropriés les autres axes…pourtant le temps presse.
Enfin, pour la CFE-CGC, il y a un grand paradoxe : la partie patronale crie au scandale de la tentative de mainmise sur la gestion paritaire par l’État sans se donner aucunement les moyens de garder, développer un outil stratégique pour la compétitivité de la France via les transitions professionnelles. Sa partie principale, le MEDEF est redevenue un simple lobbyiste mettant fin à une parenthèse de près de 50 ans de volonté fructueuse de contractualiser les conditions de la formation professionnelle au niveau interpro. Manifestement, les branches se sont repliées sur elles-mêmes afin de tenter de mieux exister individuellement en oubliant qu’elles font partie d’une même chaine….
Aussi, comme la nature a horreur du vide et que désormais le gouvernement devient le seul acteur potentiel sur ses sujets au niveau interprofessionnel, nous lui soumettrons donc directement nos propositions afin que les besoins des salariés aient une chance d’être enfin pris en compte.
Source : Confédération CFE-CGC
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Comme chaque année on va demander à la hâte aux permanents de valider des formations via @learning avant le 31/12 pour rentrer dans les clous ou pour aller à Lisbonne