La situation de nos concitoyens ne s’analyse pas à l’aune de la seule moyenne statistique publiée par l’INSEELa
CFE-CGC constate que le pouvoir d’achat de nombre de nos concitoyens,
dans des situations très différentes, se dégrade significativement
.
Le pouvoir politique conteste ce constat en invoquant la moyenne
d’évolution, légèrement positive, publiée par l’INSEE. Mais les données
statistiques doivent être analysées au-delà d’une moyenne globale, la
situation de la majorité de nos concitoyens étant loin d’être conforme à
cette ‘moyenne statistique.

L’évolution du pouvoir d’achat
résulte de l’évolution du Revenu disponible brut (RDB) des ménages et de
celle du prix de leurs dépenses de consommation.

Côté revenus,
l’INSEE relève clairement un ralentissement de la masse salariale
brute. La CFE-CGC avait alerté sur ce point dès début 2018, de nombreux
employeurs prétextant du transfert de cotisations sociales salariales
vers la CSG pour appliquer une politique d’évolution salariale faible ne
permettant pas un maintien du pouvoir d’achat en présence d’un regain
d’inflation. Le gain qui aurait dû résulter du reliquat de transfert
cotisations salariales-CSG au 1er octobre a donc été sérieusement amputé par avance pour de nombreux salariés.

Les
retraités sont de leur côté très impactés par une très faible
revalorisation de leurs pensions et l’augmentation de la CSG. L’INSEE
souligne d’ailleurs que la principale cause d’augmentation du revenu
moyen résulte de la suppression de l’ISF. Il est facile de comprendre
que cela ne concerne que très peu de ménages. La moyenne est donc loin de traduire la situation de la majorité de nos concitoyens et des classes moyennes qui ne bénéficient que très peu de l’augmentation de certaines aides sociales.


Côté dépenses, les dépenses contraintes des ménages augmentent significativement.

  • La forte augmentation des produits pétroliers impacte
    directement les individus habitant en zone rurale qui n’ont pas
    d’alternative à l’utilisation de leur véhicule personnel pour les
    déplacements indispensables à leur vie quotidienne, à commencer
    pour se rendre à leur travail.
  • Les résidents des grandes agglomérations voient eux le prix des
    logements continuer à augmenter et ainsi réduire leur pouvoir
    d’achat.

La CFE-CGC considère, comme le perçoivent nos concitoyens,
que les investissements et aides consacrés à la transition énergétique
sont insuffisants
et pas en rapport avec l’augmentation de la
fiscalité sur les carburants. Une priorité plus importante doit être
donnée au développement des transports en commun, au fret ferroviaire, à
la rénovation énergétique des logements…et à une vraie politique
d’aménagement du territoire qui vise à rapprocher lieu de travail et
lieu de résidence. 

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