L’association pour l’emploi des cadres (Apec), structure privée paritaire dont la CFE-CGC est membre du conseil d’administration, révèle que le recrutement des cadres atteint des sommets en France.
Avec 308 300 embauches en 2022, le recrutement de cadres a battu un record historique en France selon une étude présentée le 4 avril par l’Apec. À ces recrutements externes s’ajoutent 63 500 promotions internes à des postes de cadres, ce qui porte le chiffre total des créations de postes de cadres à 371 800 l’année dernière.
Si l’on déduit de ce chiffre les 291 700 sorties de l’entreprise pour démissions, licenciements, ruptures conventionnelles ou départs à la retraite, on arrive à un solde net de 80 100 créations d’emplois de cadres en 2022, « l’un des niveaux les plus élevés observés depuis que notre enquête existe », relève Gilles Gateau, directeur général de l’Apec. Un solde net à comparer à ceux de 2021 (63 500), de 2020 (37 100, année d’encéphalogramme plat pour cause de covid), de 2019 (74 800) et de 2001 (plus de 100 000, le record).
UNE DYNAMIQUE QUI PROFITE À TOUS LES PROFILS DE CADRES
Cette dynamique profite à tous les profils, constate l’Apec. Aussi bien au cœur de cible des entreprises que sont les cadres ayant de 1 à 10 d’expérience – ils trustent 58 % des recrutements – qu’à leurs homologues plus chevronnés ou novices. Les cadres ayant plus de 10 ans d’expérience ont représenté 79 100 recrutements en 2022 (+19 % par rapport à 2021), ceux ayant moins d’un an d’expérience, 54 200 (+13 %, record de recrutements pour les débutants).
L’insertion des jeunes diplômés retrouve et même dépasse le niveau et la qualité observés avant la crise sanitaire. 88 % des diplômés Bac +5 en 2021 sont en poste 12 mois après l’obtention de leur parchemin. Leurs conditions d’emploi s’améliorent, avec 66 % d’entre eux en CDI et une rémunération médiane de 32 000 euros marquée toutefois par un écart énorme entre les sexes : 34 000 euros pour les hommes, 28 500 euros pour les femmes. « La réduction des écarts est lente », commente Gilles Gateau.
L’ILE-DE-FRANCE TRUSTE LA MOITIÉ DES RECRUTEMENTS
Côté régions, l’Ile-de-France a représenté près de 150 000 recrutements, soit un sur deux, l’Auvergne Rhône-Alpes 32 800, la région PACA et la Corse 20 270, et les Hauts-de-France 18 800.
S’agissant des prévisions, l’Apec ne voit pas de nuage sur 2023. Elle anticipe un volume des embauches cadres stables par rapport à 2022, donc autour de 300 000 recrutements externes, tirés principalement par trois fonctions-clés : l’informatique, les études et la R&D, le commercial et le marketing. Ces trois catégories concentreraient plus de la moitié des recrutements prévus.
Source : site confédéral CFE-CGC