COMEX : assiste-t-on à une dérive à la mexicaine ?

Quand le COMEX du groupe Adecco France nous délivre sa feuille de route, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne fait pas dans la dentelle. Dans ledit document, il est en effet annoncé ces objectifs si simples à dire et à écrire mais nettement plus complexes à atteindre, tels que devenir l’entreprise préférée des clients mais aussi des intérimaires, des candidats et pendant qu’on y est des salariés permanents. Fort bien mais en même temps, il faudrait que notre croissance surpasse celle de nos grands concurrents grâce à la satisfaction totale des clients, tout cela contribuant à la création d’un maximum d’emplois. C’est ce qu’on appelle familièrement vouloir le beurre, l’argent du beurre, la partie la plus charnue de la crémière et son fonds de commerce. Pourquoi pas mais pas si simple….

La note interne du 15 mai dernier laisse entendre que la nouvelle équipe de direction s’emploiera à cette ambitieuse destinée (je ne parle pas de la crémerie, ni de la crémière mais des objectifs sus-cités). Elle mentionne notamment la liste des nominés pour ce nouveau casting qui pourrait parfois faire penser à l’armée mexicaine dont une réputation tenace l’affirme plus riche d’officiers supérieurs que de troufions.

A tout seigneur tout honneur et commençons par G.J., Directeur Général Adecco France, qui élargit son périmètre et “managera un écosystème permettant de développer les synergies commerciales et d’optimiser les organisations supports”. Bon, ceux qui auraient des difficultés à appréhender le contenu de la mission peuvent toujours nous écrire.

P.M., quant à lui, est nommé Directeur Général Sales et Marketing. A ce titre, il a la lourde et prioritaire responsabilité d’augmenter nos parts de marché sur les comptes stratégiques en promouvant l’ensemble des offres, de renforcer notre marketing client et candidat et de piloter le développement profitable de QAPA et de notre offre digitale. Rien que ça et on ne peut s’empêcher de penser à la série “Mission impossible”.

Côté Ressources humaines, c’est un peu la timbale pour notre DRH Adecco France qui le devient de la GBU Adecco et œuvrera donc pour l’ensemble des marques, dans “un souci de simplification” nous est-il précisé. Bon la simplification, ça doit être un truc sympa dont on entend parfois parler… Elle phosphorera sur l’attractivité de l’entreprise, la fidélisation et le développement des collaborateurs, l’amélioration des systèmes de rémunération, l’organisation du travail et la qualité de son environnement. Bon là, question référence télé, on serait plutôt dans un mix “Mission impossible” et “On n’est pas couché”…

J.A. assurera la fonction de Directeur de l’expérience et de la performance au service de l’ensemble des marques de la GBU et “sera plus précisément en charge d’orchestrer le chantier prioritaire de la simplification de notre organisation actuelle afin de redonner à nos réseaux plus d’autonomie et de responsabilité”. A titre préventif et dans l’esprit de service qui nous caractérise, nous commandons ce jour une palette de Doliprane.

Désolé pour tous ceux que nous n’avons pas cités mais qui ne démériteront sans doute pas pour autant, tels les Directeurs opérationnels Solutions, Perm et aussi les promotions concernant Career Center, Adecco Médical, la Direction commune Onsite et Outsourcing. Désolé aussi pour le Directeur administratif et financier de la GBU Adecco France et pour ne pas avoir mentionné l’arrivée de trois nouveaux entrants au Comex étendu. Ce n’est que partie remise et nous aurons l’occasion de revenir sur ces mouvements d’état-major, en espérant que les choix annoncés soient bénéfiques pour tous et pour l’entreprise.