On pourra s’étonner du silence de la presse et de certaines organisations syndicales face au véritable pillage par l’État subi depuis des années par Action Logement. Le magazine Capital a même pu comparer Action Logement à une sorte de “poche profonde” dans lequel l’État impécunieux puiserait allègrement pour améliorer ses fins de mois. Nous reviendrons bientôt en détail sur l’histoire de cette prédation, de ce vol en bande organisée – il faut savoir mettre des mots sur les maux – dont l’essentiel profite à l’ANRU, l’agence nationale de rénovation urbaine, et à la réhabilitation des banlieues et autres projets plus ou moins éloignés de l’objet d’Action Logement. Rappelons cette évidence que le dispositif en question (ex-1% Logement) avait été créée et financé par les entreprises pour aider les salariés à se loger et qu’il ne s’agit nullement d’une tirelire pour État en faillite. Nous reviendrons, chiffres à l’appui, sur ce sujet qui ne doit plus être tu. (NDLA)
Dans une tribune, Christophe Roth, secrétaire national confédéral à l’égalité des chances, salue la nouvelle convention quinquennale signée pour Action Logement et souligne l’engagement de la CFE-CGC pour le logement des salariés.
La CFE-CGC reste néanmoins extrêmement vigilante :
- Instruite qu’elle est de ce que l’État n’hésitera pas à renier sa signature dès que les locataires des ministères changeront.
- Consciente que les sommes que l’État préempte sur le budget d’Action Logement Services manquent pour répondre aux besoins de logements en France.
- Consciente que la confirmation du changement de nature d’ALS ferait entrer sa dette dans la comptabilité publique et l’empêcherait de jouer son rôle de banquier pour tout le secteur du logement social et intermédiaire, pénalisant les salariés et le secteur de la construction déjà sinistré.
“Faire du logement une offre de service syndicale à part entière »
Les défis du logement, l’impératif de décarbonation des habitations, les besoins des adhérents de la CFE-CGC et ceux de l’ensemble des Français sont autant de raisons pour consolider et renforcer notre corpus revendicatif visant à faire du logement une offre de service syndicale à part entière.
Le sujet du logement est au carrefour de l’emploi, du pouvoir d’achat et du parcours résidentiel des salariés. Que l’on soit jeune actif, locataire ou propriétaire, étudiant, apprenti, salarié du privé ou agent de la fonction publique, en mobilité géographique, en situation de handicap, traversant une période de fragilisation financière ou confronté à un accident de la vie, le logement est une nécessité absolue. L’accompagnement des Français dans leur parcours résidentiel constitue l’un des piliers de notre modèle social.
La CFE-CGC réaffirme la nécessité d’une vraie politique du logement qui apporte du pouvoir d’achat aux salariés, qui soutienne la réindustrialisation de la France en favorisant la construction de logements dans les bassins d’emplois concernés, et qui donne réellement et sans détour les moyens de financer la rénovation énergétique des logements – donc de respecter la trajectoire de décarbonation que le gouvernement français s’est fixé.
Le secteur Accessibilité et Égalité des chances dont j’ai la responsabilité sera force de propositions et particulièrement investi sur le sujet, notamment avec la refonte des dispositifs d’aide à la mobilité (ex-Mobili-Pass) et grâce à un dialogue nourri avec l’ensemble des parties prenantes du logement social et intermédiaire.
Source : site confédéral CFE-CGC
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