Hier, deux de vos délégués syndicaux CFE-CGC se sont rendus à la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), accompagnés de représentants d’autres organisations syndicales présentes chez Adecco. Nous répondions à la convocation de l’une des responsables de cette administration, dans le cadre de l’opposition de tous les syndicats (moins un) présents chez Adecco au projet d’accord préélectoral imposé par notre direction. Un projet qui, entre autres régressions, s’en prend résolument à la représentation des cadres dans l’entreprise, comme nous avons déjà pu l’évoquer. Les chiffres parlent et ils sont impitoyables. Cette quasi-unanimité est historique et révélatrice à bien des égards d’une rupture du dialogue social évoquée par l’ensemble des participants, cette fois sans exception, et du refus de notre direction d’écouter, même un peu, vos représentants.
Petite ombre au tableau, une taupe s’était glissée parmi les participants que diverses remontées nous ont permis d’identifier avec certitude. Elle a fait sa vilaine besogne de reporter immédiatement à notre direction la teneur détaillée des échanges. Rien de bien nouveau sous le soleil…
Chaque participant a pu s’exprimer librement dans le cadre d’une écoute neutre et bienveillante de la responsable DDETS qui nous recevait. Chacun a pu, avec sa sensibilité et sa perception des enjeux, exprimer sa vision , ses divergences, les raisons de son opposition au projet d’accord et son refus de voir les salariés permanents, notamment cadres, écartés du dialogue social. Curieusement, un élu CGT et l’avocat de cette organisation ont concentré et même réduit leur intervention à un argumentaire focalisé sur la nécessité de réduire le nombre d’élus du collège cadres. Est-ce bien l’urgence sociale du moment ? Pas sûr, mais après à chacun sa réponse.
Nous sommes maintenant en attente de la décision de notre interlocutrice qui recevra des membres de notre direction demain à son siège. Quoiqu’il en soit, cette décision devrait nous parvenir au début du mois d’août. Il sera bien temps alors, pour les uns et pour les autres d’aviser sur les suites à y apporter. Seule certitude, la direction de l’entreprise – à l’origine de ce contentieux, rappelons-le – qui manœuvrait pour limiter le nombre d’élus à 24 par périmètre, c’est-à-dire par Direction opérationnelle, devra composer avec 35 élus (le seuil légal), soit au final 44 élus titulaires et 44 suppléants de plus qu’initialement prévu. Piètre justification de notre direction des relations sociales : les organisations syndicales ne se seraient pas entendues entre elles ! Comme si lesdites organisations avaient décidé des reculades et régressions de ce projet d’accord, elles qui ne demandaient qu’à négocier loyalement sur des bases acceptables.
Ces 88 élus supplémentaires profiteront essentiellement aux organisations syndicales les mieux implantées dans l’électorat intérimaire et ce n’est pas une figure de style que d’affirmer que la direction de l’entreprise vient de leur livrer, sans contrepartie et sur un plateau, les clefs des instances représentatives du personnel chez Adecco.
Quel intérêt pour la direction de livrer comme vous dites les instances aux syndicats d’intérimaires ????
Il y a sans doute pire ailleurs mais le cadre Adecco n’est pas le pas le mieux loti. Le pire c’est les NAO avec des fixes qui n’ont jamais évolué depuis au moins 10 ans et un variable impossible à vérifier. Il est temps de se réveiller ! heureusement pour nous la concurrence n’a pas l’air beaucoup plus compétente !
Encore une nouvelle démonstration du manque de soutien aux permanents cadres ?