Dans une interview parue dans les Dernières nouvelles d’Alsace le mois dernier, François Hommeril, président de la CFE-CGC, a réagi à la hausse des salaires qui devraient augmenter de 3,8 % en 2024 selon les estimations les plus sérieuses :
« La priorité, c’est que les augmentations générales évoluent avec l’inflation : la grille de salaire doit augmenter au moins autant que l’inflation. » a déclaré François Hommeril, président de la CFE-CGC, lors d’une interview.
Alors que les rémunération devraient augmenter de 3,8 % en 2024 d’après une enquête du cabinet Adixio, le président confédéral revendique une augmentation générale des salaires, et non une hausse liée aux primes et gratifications diverses.
A quelques semaines de l’ouverture des prochaines Négociations annuelles obligatoire (NAO), le message est on ne peut plus clair : indépendamment des augmentations individuelles sur objectifs ou au mérite, une augmentation générale – par conséquent des salaires fixes – doit au moins venir compenser l’inflation officielle dont nous savons qu’elle ne reflète que partiellement l’inflation subie, notamment en raison de la sous-estimation appliquée au logement, à la fiscalité et autres. Pour le dire autrement, même une hausse des fixes du montant de l’inflation officielle, telle qu’évaluée par l’INSEE, ne garantit pas totalement le maintien du pouvoir d’achat mais y contribue fortement.
De plus, pour les élus que nous sommes, les augmentations individuelles ne bénéficient qu’à une partie des salariés, comme si les autres ne subissaient pas une érosion accélérée de leur pouvoir d’achat. Nous insistons chaque année sur l’illisibilité de ces augmentations individuelles forcément confidentielles et sur l’attribution desquelles il nous est demandé une foi aveugle.