Aujourd’hui se tient à Paris la première réunion du cycle des négociations annuelles obligatoires, dite R1, tandis que nous rendions compte dans notre article “Les Négociations annuelles obligatoires (NAO) débutent ce jour même“, il y a une semaine, de la réunion de cadrage dite R0, riche en chiffres et données variées et destinée à planter le décor. Au risque d’une erreur d’appréciation, les plus finauds d’entre les élus parviennent souvent, lors de cette réunion, à flairer les tendances et oser quelques conjectures.
Ce sujet sensible, les NAO, a légitimement déclenché une avalanche de commentaires, textos, courriels et appels téléphoniques qui nous auraient empêché, si pareil risque menaçait, d’oublier qu’il s’agit bien du nerf de la guerre et que chacun à son niveau escompte bien retirer les fruits de son travail à due proportion de son investissement. Nous remercions nos collègues pour leurs interventions, commentaires, suggestions et encouragements.
Aucun défaitisme de notre part à ce niveau des négociations et nous conservons bon espoir d’un sursaut de la direction en faveur de l’ensemble des collaborateurs permanents de l’entreprise et tout particulièrement des cadres dont nous assurons de notre mieux la représentation et qui font trop souvent, si l’on s’en tient aux faits, figure de mal-aimés de nos dirigeants comme nous l’avons si souvent évoqué et illustré.
Lors de la réunion de cadrage, pour un peu nous aurions dû nous pincer pour nous assurer de n’être pas dans un état second. Le tableau de la situation économique faisait peine à entendre, tant il peignait une situation en décalage complet avec le réel. Une minimisation de la réalité après deux années d’une inflation qui a rincé la plupart de nos contemporains. Elle ralentirait. Quant au chômage, nous savons bien que les camouflages statistiques successifs ne résolvent en rien le taux d’activité réel du pays.
Ceci posé, l’intensité économique ralentit, c’est vrai, l’année 2024 s’annonce plus difficile que celle qui se termine, c’est encore vrai mais en quoi cela empêcherait-il nos dirigeants de tenter de redonner envie aux équipes par la nécessaire reconnaissance sinon du ventre tout au moins de la bourse ? Les erreurs stratégiques font partie d’un passé à assumer et avec lequel il faut composer mais l’entreprise bénéficie de suffisamment d’atouts pour rebondir, reconquérir des parts de marché et reprendre sa place dans les secteurs d’activité essentiels du BTP et du tertiaire. Mais rien ne se fera sans les hommes (et les femmes, oui je sais).
Et puis, si l’on regarde un peu en arrière, notre direction toujours prête à chouiner au moindre tassement de l’activité économique a-t-elle été plus généreuse les années fastes tandis qu’elle engrangeait des bénéfices record et se dopait goulûment au CICE ? Si l’on se souvient bien, les fixes des cadres ne prenait pas pour autant le moindre fifrelin, pas un euro, pas un radis, peau de balle et walou ! Faut-il aussi que nous rappelions le montant des transactions de rachat d’AKKA et de QAPA ?
Pour cette raison et quelques autres déjà évoquées (turn-over, iniquité, évasion de talents…) nous voulons demeurer confiants, croire au sursaut de notre direction et, dans tous les cas nous remplirons au mieux notre mission. Vous savez pouvoir compter sur nous. Nous avons remis dans les temps impartis nos propositions élaborées en interne : 18 points, tous étayés et justifiés selon nous, parmi lesquels :
- En première réponse à l’urgence liée à l’inflation : augmentation de toutes les rémunérations fixes à hauteur de 5 % pour les 12 derniers mois glissants et un rattrapage complémentaire des 2,5% pour la population cadre qui a été exclue des dernières NAO.
- Maintien de salaire et suppression du délai de carence en cas d’arrêt maladie.
- Réévaluation de la grille des salaires minimas pour les salariés cadres à partir de la lettre G, comme l’entreprise s’y était engagée, ceci en tenant compte uniquement d’une base fixe comme pour les salariés non cadres.
- Un 13ème mois pour tous les salariés afin de mettre fin à l’iniquité entre ceux qui bénéficient de ce 13ème mois et ceux qui perçoivent une prime de fin d’année
(…)
Et 14 autres propositions que vous pouvez obtenir en vous rapprochant de votre élu CFE-CGC ou en nous écrivant à l’adresse centralisée cfe.cgc.adecco@gmail.com
Courage et force à la CFE-CGC pour défendre le pouvoir d’achat des Cadres !!
Bonne chance mais ça va être dur de leur faire sortir le fric. N’oubliez pas les FIXES!!!!