Les informations se bousculent dans le groupe et il est vrai qu’entre les départs prévisibles et ceux que l’on ne pouvait imaginer, les mutations-sanction et celles qui récompensent la performance ou la docilité, c’est à une gigantesque nouvelle partie de chaise musicale que nous assistons en ce moment. Une manifestation récurrente de cette pathologie incurable que nous diagnostiquons comme “restructurite” dans sa forme tantôt aiguë, tantôt chronique. Le mouvement pour le mouvement, l’agitation pour l’agitation, le changement pour le changement… sans que jamais un résultat tangible, positif tout au moins, puisse en découler. Une sorte de danse de Saint-Guy affligeant nombre de grands groupes, illustration probante et plutôt réussie du mouvement perpétuel : faire, défaire, refaire pour re-défaire et re-re-faire… et ainsi de suite.

Rien de bien original et nous savons que la plupart des grands groupes, sinon tous, dilapident l’essentiel de leur énergie dans une frénésie nombriliste, entièrement consacrée à la structure – lornanigrammite récidivante – et forcément au détriment des clients qui deviennent (presque) des gêneurs, des salariés permanents, une sorte de boulet et, dans notre profession, des intérimaires, eux-mêmes empêcheurs de ronronner en rond.

Dans ce contexte, la réunion du CSE de ce jour chez Adecco Groupe France s’annonce délicate et les informations qui y seront délivrées ont de quoi inquiéter un élu normalement constitué. Bien sûr, tout est confidentiel, comme d’habitude, même si ce genre de réunion suppose des mois de préméditation, d’échanges et de préparation. En fait, ce qui va y être annoncé ne relève de la confidence que pour les principaux intéressés. Il faut se taire, ne pas nommer les choses, subir si possible en silence et s’effacer sur la pointe des chaussettes si l’on a malencontreusement tiré la courte paille.

Nous ne pouvons en dire beaucoup plus dans l’immédiat, vous vous en doutez, sinon qu’une motion qui nous semble plutôt bien ficelée sera lue en séance. Cette motion suffira-t-elle à pérenniser les emplois ? Rien n’est moins sûr. Quelles actions prévoient les élus AGF ? Il est encore beaucoup trop tôt pour évoquer ces questions et quantité d’autres mais il nous est en tout cas permis d’établir une corrélation entre les départs annoncés au sein de l’état-major, le bouleversement des organigrammes en cours et le CSE chez AGF de ce jour.

C’est un avis de tempête qui nous est lancé, résultante évidente et finalement logique de tout ce que nous avons annoncé et analysé depuis bien longtemps. C’est en quelque sorte l’heure des comptes qui sonne et elle nous apparaissait, malheureusement, inévitable.

3 Commentaires

  1. Faut pas rêver chez AGF ils n’ont pas les mêmes élus que chez Adecco. Tu as entendu parler de quelque chose ? non non dormez tranquille pendant qu’on vire des dizaines de salariés les élus font copain copain avec la direction

  2. Trop drôle, on m’a toujours dit que si tu es pas content tu agis … mais je suis sûr que “Chouchou” lui, il n’aura jamais le “courage” d’agir réellement (et pas devant un écran)… pourtant je suis sûr qu’il doit être au courant que des élections CSE ont eu lieu récemment mais je l’ai pas vu dans les candidats.
    C’est toujours plus simple de parler que de faire.

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