Nous sommes connus et reconnus pour être plutôt du genre sélectifs dans l’application de notre signature au bas d’un projet d’accord. Jamais notre paraphe n’a été la résultante de petits (ou grands) arrangements, ni du souci de complaire à qui que ce soit. Nous signons lorsque nous estimons que l’accord s’avère plutôt équilibré et favorable aux salariés et nous abstenons dans le cas contraire.

Ainsi, nous signerons le projet d’accord “Compte épargne-temps” spécifiquement dédié aux salariés intérimaires. Divers ajouts et améliorations ont rendu possible notre signature car le moins que l’on puisse dire c’est que l’affaire semblait plutôt mal engagée.

Pour rappel, ce dispositif issu d’un accord de branche du 27 mars 2020 permet aux salariés intérimaires d’épargner aussi bien des jours de CP (au delà de 20 jours pour les seuls CDII), des IFM, des primes conventionnelles (13ème mois…), du repos compensateur et de bénéficier d’un abondement de l’entreprise allant de 6% minimum à 8% (au-delà de 1 700 heures). A noter que pour les CDII l’abondement s’élève à 8% dès la première heure travaillée.

Ajoutons à cela le bonus CET de 30 euros offert par l’entreprise le premier jour du sixième mois suivant l’ouverture du compte et sous réserve que celui-ci soit alimenté. Importante aussi cette possibilité de verser une partie de ce compte-épargne sur le PERCO (épargne-retraite) à hauteur de 10 jours au maximum par an. Un moyen comme un autre d’améliorer un peu l’ordinaire d’une retraite chichement comptée.

Après analyse, concertation et avis divers, cet accord nous semble équilibré et se rapproche fortement de ce qu’affichent nos principaux concurrents ; il nous semblait donc impératif de manifester notre volonté d’y apposer notre signature. D’autant que le précédent échoyait le 30 juin dernier et qu’aucun nouvel accord ne couvre la période du 1er juillet à ce jour. En toute logique l’entreprise aurait par conséquent dû solder et clore l’ensemble des comptes en cours. Pareille négligence interroge et ni la période estivale, ni la sécheresse-diluvienne, ni le réchauffement-réfrigérant ne peuvent tout excuser.

4 Commentaires

  1. Un bel avantage pour eux.
    Et pour l’épargne salariale des permanents il est possible de faire quelque chose ? L’abondèrent du Perco à la hausse ? Choisir un autre gestionnaire? Élargir la liste des supports d’investissement disponibles ?

  2. Le CET est plus concurrentiel, c’est une bonne nouvelle mais pour les permanents il n’y a rien ?
    Plus le temps passe et plus les intérimaires sont avantagés.
    Aucune épargne avec un taux identique !
    Peut-être qu’un jour il faudra envisager de faire fonctionner les agences avec des intérimaires quand la direction ne trouvera plus du tout de permanents compétents ?

  3. Partage de la valeur part de la participation aux bénéfices, épargne pour les permanent digne de ce nom pour les permanents / Abondement comme chez Point P et autre grand groupe / Des actions bref il y a beaucoup de systèmes a mettre en place Adecco fait des bénéfices et rien ne descend…Bref le partage de la valeur sera au cœur des prochaines décennies dans la vie politique ….Adecco se dit toujours le leader lorsqu’il s’agit d’aller prêcher la bonne parole pour lancer des augmentions client en nous disant nous sommes des majors c a nous d’impulser et bien il faut une politique RH a la hauteur qui impulse avec des éléments motivants comme évoqué ci dessus …

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