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Article paru le 7 janvier 2024

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’intérêt que manifestent pour notre organisation un nombre grandissant de Directeurs de zone. Depuis trois à quatre années, cet intérêt demeure plus ou moins discret mais se montre aussi davantage décomplexé. Il y a une dizaine d’années, nous n’aurions pu imaginer être sollicité pour l’accompagnement d’un DZ à un entretien disciplinaire, guère plus d’être appelé pour bénéficier d’un certain nombre d’informations qui nous sont précieuses dans le cadre de notre engagement. Les contacts existaient, bien sûr, mais une grande discrétion présidait aux échanges. Les temps changent, la fonction s’avère de plus en plus exigeante et la pression subie par l’encadrement intermédiaire dont relèvent les DZ aboutit à un certain nombre de cas d’épuisement professionnel et/ d’états dépressifs. Nombreux sont ceux qui s’usent, perpétuellement sur la sellette et dont une bonne part de leur énergie se trouve accaparée par la gestion de conflits de valeurs.

N’oublions pas que nous représentons l’organisation dédiée aux cadres et à l’encadrement et un nombre grandissant de Directeurs de zone ont parfaitement assimilé que leur positionnement et leur destin ne pouvaient épouser pleinement les orientations et décisions de l’actionnariat et du Codir. Il est cependant parfois difficile pour autant, nous en sommes bien conscients, de trouver sa place entre le mess des officiers supérieurs et la troupe…

Certains vivent douloureusement ces conflits de valeurs, de ceux qui vous minent à la fois en silence et en profondeur. Pour les définir, reprenons nos propos d’il y a un peu plus d’un an, le 7 octobre 2022, lorsque nous écrivions : “La souffrance au travail d’une partie d’entre eux provient précisément de leur positionnement intermédiaire dans lequel il faut au moins feindre d’adhérer à des orientations et directives du Codir auxquelles on ne parvient plus à croire soi-même pour les imposer à des subordonnés dont la défiance croît de jour en jour et dont les moins timorés regimbent de plus en plus ouvertement.” Leur fonction impose de grands écarts réguliers et de plus en plus fréquents entre le réel et les directives et comment ne pas imaginer que les mouvements d’état-major de ces dernières semaines ne s’accompagnent de leur lot d’inquiétude et d’anxiété ?

Nous invitons l’ensemble des Directeurs de zone à suivre au moins nos actions, propositions et analyses, à nous contacter par quelques moyen et sous quelque format que ce soit et, idéalement, à adhérer à notre organisation. Et pourquoi pas commencer l’année par cette bonne résolution professionnelle : adhérer à une organisation syndicale qui, depuis 80 ans, représente les cadres et s’efforce de défendre, réellement et au quotidien, leur statut et leur positionnement ?

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