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Article paru le 4 mars 2024

Les indicateurs des états de gestion pour le mois de janvier sont à ce point inquiétants que vos élus CFE-CGC ont souhaité formaliser une alerte auprès de notre direction en lisant une motion circonstanciée lors de la réunion mensuelle du CSE Nord, jeudi dernier.

Il est malheureusement impossible de reproduire ici son contenu, riche en données chiffrées et par conséquent confidentielles que nous ne pouvons laisser entre toutes les mains, notamment celles de nos confrères et néanmoins concurrents. Toutefois, si ce document n’était pas annexé au PV de la  séance du 29 janvier, nous n’hésiterions pas un instant à le publier dans son intégralité.

Pour résumer, cette motion devrait en toute logique provoquer un véritable électrochoc tant s’avère criant le décalage et même décrochage entre les objectifs impartis au réseau pour l’année 2024, la réalité d’un marché déjà estimé à -11% et les indicateurs chiffrés évoqués ici. Sans dévoiler le moindre secret, impossible pour autant de ne pas mentionner les quelques points forts, c’est-à-dire les plus faibles en fait, ressortant de notre analyse. A noter que le constat effectué sur la situation de la Direction opérationnelle Nord peut se dupliquer presque mot pour mot et chiffre pour chiffre sur les trois autres périmètres. C’est donc, de ce fait, un constat national qui est posé ici.

Un chiffre d’affaires en décalage non seulement avec l’objectif 2024 mais encore avec les réalisations de janvier 2023.

Une contribution totale dramatiquement effondrée en regard de l’an dernier à la même période mais aussi, bien entendu, des attentes pour 2024.

Idem pour la marge opérationnelle brute (MOP), même si les chiffres annoncés s’avèrent un peu moins dramatiques.

La motion souligne l’effarant décalage entre le cap imposé et la réalité. Comment peut-on à ce point se tromper ? Les plus optimistes d’entre nous plaiderons pour la spécificité d’un mois de janvier généralement atone mais évidemment pas dans les proportions que nous constatons… et par ailleurs, rappelons cette évidence qu’il s’agit de la comparaison de deux mois de janvier et par conséquent de périodes comparables  ! La situation n’a rien d’anecdotique et le choc a été rude, croyez-nous sur parole. Il nous était impossible de ne pas réagir et c’est le tocsin que nous sonnons aujourd’hui, en espérant ne pas avoir à passer au glas dans un proche avenir.

La motion insiste évidemment sur le décalage alarmant entre les attentes affichées par l’entreprise et imposées à tous, avec les conséquences sur la rémunération que l’on imagine, et la réalité. A la lecture des indicateurs chiffrés dont nous disposons aujourd’hui, il apparait difficile de ne pas songer à une préméditation. Une mauvaise estimation de la situation pourrait se tolérer à hauteur de 10, 20 et à la limite 30%… Mais, là… nous ne sommes plus dans la négligence, ni dans la distraction mais dans autre chose…

L’impact de pareilles chimères et la situation qu’elles génèrent immanquablement annoncent des effets désastreux sur la rémunération et le moral des équipes, une démotivation en cascade , des départs toujours plus nombreux, annonciateurs de perte supplémentaire de compétences. Jusqu’à quand ? Jusqu’où ?

Nous voulons croire au sursaut de la direction et à l’annonce sans délai de la première et plus urgente des mesures à mettre en œuvre : une révision nécessaire et suffisantes des prévisions et objectifs impartis à l’ensemble des équipes et entités. Un retour au réel, première étape incontournable pour recouvrer la confiance de tous. Les résultats de janvier le prouvent, ils sont strictement inadaptés, générateurs de perte de rémunération, de souffrance, de risques psychosociaux, de perte de compétences… C’est au secours que nous appelons. Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.

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