C’est un CSE Central extraordinaire – c’est ainsi qu’on le qualifie – qui se tenait hier à Paris et auquel participaient évidemment vos élus CFE-CGC, au mieux de leur forme et de leur mandat, et qui n’auraient pour rien au monde esquivé cette réunion dont l’ordre du jour comme la qualité des invités promettaient, dans le contexte économique et général que nous savons, quelques échanges toniques sur l’essentiel. En effet, c’est en présence et avec la participation de notre Président, Philippe Martinez, et notre Directeur général, Gérald Jasmin, que nous avons passé la matinée.

L’ensemble des échanges avec les élus se sont avérés d’un bonne tenue, toujours dans le respect et avec un certain niveau de sincérité qui fait trop souvent cruellement défaut dans le cadre des instances diverses et variées. Ceci dit, ne pêchons pas par naïveté, ni ne sombrons dans l’angélisme car chacun tint son rôle et fit son “job”.

Parmi les sujets inscrits à l’ordre du jour et au fil des échanges, notons le point principal : les orientations stratégiques de l’entreprise. Le genre du sujet nécessitant d’entendre aussi bien ce qui s’exprime que les non-dits. Sans entrer dans les détails car nous ne pourrons en une vingtaine de lignes rendre intégralement compte d’une journée de débats, voici une liste non exhaustive des sujets abordés lors de ce CSE extraordinaire. Pour en savoir davantage, il vous suffit de vous rapprocher de votre élu CFE-CGC :

La situation de l’entreprise, indicateur chiffrés à l’appui mais aussi de l’intérim en général. Loin d’être réjouissante, elle ne devrait guère s’améliorer avant le deuxième semestre 2025 voire en 2026, selon nos prévisionnistes économiques et financiers dont les conjectures se trouvent démenties à peu près une fois sur deux, selon la loi des grands nombres. Bref, côté perspectives économiques, rien de bien réjouissant.

Les difficultés de certains de nos clients, les AN, HAN et la nécessité impérieuse de développer ces derniers.

L’importance primordiale de la fonction commerciale sans laquelle rien ne peut exister, ni le recrutement, ni l’informatique, la logistique, la comptabilité, le marketing, ni …. “Au commencement était le bon de commande !”. Nous souscrivons à ce volontarisme commerçant mais à condition que soient réunies les conditions et moyens d’une activité commerciale soutenue. Ce n’est aujourd’hui hélas, pas le cas.

Dans le même registre, notons la décision d’augmenter considérablement le nombre des attachés commerciaux en 2025. Un effectif qui devrait bondir à +70% environ, ce qui n’est pas rien. Nous sommes ravis que notre direction découvre enfin ou tout au moins affiche aussi clairement ce que nous prônons avec insistance depuis de nombreuse années : oui, il faut faire du commerce, tout le temps, tous les jours, partout, et pour cela il faut juste en avoir les moyens humains, organisationnels et techniques. A suivre, donc.

La recapitalisation de LHH dont nous connaissons les lourdes dépréciations financières de ces deux dernières années… Nous ne pouvons qu’espérer le prompt rétablissement de cette filiale malmenée et plutôt mal en point.

La volonté de structuration dans l’approche des marchés publics, avec, nous a-t-on affirmé, moyens à l’appui.

La relance des spécialisations et notamment du BTP, du transport, du tertiaire et des services. Bonne nouvelle, après toute la casse méthodique des deux dernières décennies, nous allons redécouvrir l’eau tiède : les spécialisations avec agences dédiées à la clef.

La nécessité d’améliorer le delivery, l’onboarding et autres joyeusetés shakespeariennes. Nous reviendrons bien entendu sur le sujet comme sur les autres.

Sujet plus sensible encore : l’intensification des délocalisations. Il est déjà loin le démenti virulent de notre direction lorsque nous avions osé évoquer l’expérience en cours au Maroc (il vous suffit de taper “Maroc” dans la barre de recherche de ce site).

La part prépondérante que prendra progressivement l’intelligence artificielle (IA) dans le recrutement et la nécessité de former au plus vite l’ensemble des effectifs à cette technologie. Sujet qui ne peut être abordé sans s’interroger sur ses conséquences sur l’emploi…

Et bien sûr, the last but not the least – nous aussi nous avons droit à notre anglicisme ! -, le nouveau système de rémunération ou plus exactement la version modifiée de notre système actuel, nous avons nommé Pyramide V4. Un système qui selon notre expert lui-même ne changera fondamentalement rien ou si peu et qui devrait laisser présager, selon nous d’une V5 d’ici plus ou moins d’une année. A moins qu’on ne bascule carrément sur un nouveau système : Sphinx, Luxor ou Abu Simbel pour rester dans l’égyptologie. Nous ne trahirons aucun secret en prédisant que nous ne serons guère plus prospères en 2025 qu’en 2024.

En bref, un CSE Central riche dont le procès-verbal méritera, dès sa publication, une lecture attentive et sagace. Vous y constaterez que vos élus, cette fois encore, auront fait au mieux et donné tout ce qu’il est possible de donner.

11 Commentaires

  1. +70% d’attachés co ? LoL
    Vont surtout vouloir transformer les postes de Chaff en AC. Sans forcément recruter en plus.
    Et là, catastrophe, car les Chaff sont aujourd’hui les meilleurs experts et représentants de l’entreprise avec une très bonne connaissance de leurs clients et comptes.
    Ça sent encore le départ de beaucoup de competences vers la concurrence.

    • Beaucoup de Chaff ont choisi la fonction car ils ne voulaient pas être en full commerce.
      C’est aujourd’hui le poste le plus difficile au sein du réseau.
      Si c’est le projet de l’entreprise de transformer les Chaff en AC cela va être un carnage.
      Et en effet, nos concurrents vont récupérer de vrais petites.

  2. Des belles déclarations et plein de projets, c’est bien mais on verra dans les faits
    Fifi et Gégé sont pas les plus mauvais mais les résultats ne sont pas là et ça va surement bouger dans les mois qui viennent !

  3. Pas de recrutement de commerciaux mais des Chaff qui le deviennent ????
    Encore une fois on a trouvé un moyen minable de faire les choses
    Il n y aura pas de véritable investissement mais des pansements sur une jambe de bois
    C est de pire en pire

  4. C’est certains que des Chaf vont se voir proposer des contrats d’AC et le problème c’est pour ceux qui vont refuser. La porte ? Encore une fois on fait, on défait, on refait et à chaque fois on nous dit que c’est la vie de l’entreprise. Pendant ce temps là la concurrence avance

  5. alors si c’est de transformer des CHAFF en ATC c’est une erreur stratégique majeur !! mais bon qu’est ce qu’ils font là haut !! qu’ils viennent en agence !!! je serai curieux de savoir combien de fois notre DRH est venue en agence cette année ! d’ailleurs je ne sais même pas comment elle s’appelle !!! si quelqu’un peut m’aider ::::::

  6. Rien de bien concret finalement, juste un peu plus de bazar dans les organisations (Chaf, AC, DV, RBD et autres !). On va plus sur des changements de fonctions que sur des recrutements avec une vraie partie de chaise musicale. Et les syndicats ils en pensent quoi ?

    • Si l’entreprise pense transformer des Chaff en AC, il va y avoir de la casse.
      Car très peu accepteront de faire 100% de commerce. Et si tel était le cas (menace de la direction ?), qui ferait le recrutement des Chaff qu’ils ne feraient plus ?
      Je connais des Chaff qui portent à bout de bras leur Agence.
      J’ai bien peur que ce soit encore des départs de compétences IRREMPLACABLES sur certains bassins.

  7. Pour attirer des vrais commerciaux il faut les rémunérer ! J’attends de voir mais j’ai l’impression d’entendre toujours le même discours et les mêmes promesses. Le retour des agences spécialisées je me marre mais ce n’est pas drôle. On paie cash les erreurs de stratégie de nos ex-présidents et DG (surtout de l’un d’entre eux)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici