Le temps est venu de mettre les pieds dans le plat, de dire tout haut et d’écrire ce qu’il se passe dans les instances représentatives du personnel. La gravité de la situation ne doit plus demeurer cachée aux équipes du réseau, alors même que la situation de l’entreprise se fragilise à grande vitesse, dans un contexte économique plus qu’aléatoire. Il n’aura sans doute jamais été aussi crucial d’instaurer, de consolider ou de rétablir un dialogue social réaliste et équilibré.
Harcèlement judiciaire contre la CFE-CGC
Jamais nous n’avons connu un tel acharnement judiciaire contre notre organisation. Par exemple, les désignations au mandat de Délégué syndical font presque systématiquement l’objet d’une procédure de contestation impulsée par notre Directrice des relations sociales. Cette attitude s’avère d’autant plus incompréhensible que l’entreprise subit échec sur échec devant les tribunaux, ce qui ne l’empêche nullement de se pourvoir, à chaque fois ou presque, en cassation. Si ce n’est pas de l’acharnement, cela y ressemble très fort !
Oui, vous avez bien lu, jusqu’en Cour de cassation pour une simple désignation de Délégué syndical ! Vous a-t-on au moins éclairé sur le coût pour l’entreprise de cette frénésie judiciaire ? En cette période de compression des frais et coûts, est-il bien raisonnable de lancer tous ces procès pour, au final prendre râteau sur râteau ? Combien coûte à l’entreprise le harcèlement judiciaire dont nous sommes victimes, sans doute pour avoir simplement commis le « crime » impardonnable d’évoquer certaines vérités dérangeantes ?
Une attitude détestable remarquée par tous
Évoquons également cette attitude de fausse désinvolture mais de véritable mépris affiché dans les instances (CSE, CSEC…) et réunions de négociation par les membres de la direction en charge du dialogue social, notamment lors des interventions de tel ou tel élu et plus particulièrement de ceux qui osent exprimer certaines vérités (suivez mon regard).
Chuchotements, pianotage sur les smartphones, évitement du regard, apartés à mi-voix, sourires ironiques en coin, soupirs, réflexions « off » déplacées dont la teneur nous est reportée par des témoins de telle ou telle organisation syndicale. Aucune attitude dédaigneuse n’est épargnée aux élus dont l’une d’entre eux, membre de l’un des syndicats représentatifs dans l’entreprise, nous confiait il y a quelques jours son ressenti : « La direction nous exècre au plus haut point ».
Sans parler des excès en tous genres, des éclats de voix, cris, colères et bouderies ostensibles. La prise en charge du dialogue social dans une entreprise par un responsable des relations sociales exige un niveau de sang-froid et certaines qualités fondamentales et indissociables de la fonction qui font aujourd’hui cruellement défaut.
Une incompréhensible et inquiétante attitude anti-cadres
Nous avons régulièrement évoqué ce sujet sur notre site, faits et surtout chiffres à l’appui. Que peut justifier cette volonté farouche de minimiser la représentation des cadres dans les instances ? Ils dérangeraient autant que ça ? Si oui, pourquoi ? Il faut nous le dire.
Un exemple concret. Dans le cadre de la prétendue négociation pour la composition du prochain CSE Central, il nous semblait important de continuer de bénéficier d’un élu cadre par périmètre, soit cinq au total puisque le territoire se répartira en cinq Directions opérationnelles. Nous comptons aujourd’hui quatre élus titulaires au CSE Central pour quatre périmètres existants.
Face à certains blocages mais soucieux de demeurer dans le dialogue, nous avons fini par accepter le nombre très insuffisant de trois sièges de titulaires alors que nous passons, rappelons-le à cinq périmètres. C’est une inquiétante reculade et c’est en même temps accepter à contrecœur que deux périmètres DO ne seront pas représentés au CSE Central. Anomalie de taille mais il fallait bien avancer. Notre direction a néanmoins bloqué sur le nombre de ces trois malheureux représentants des cadres : c’était encore trop pour elle.
La réaction des élus ne s’est pas fait attendre et, pour la première fois depuis au moins une dizaine d’années, nous avons obtenu dans cette négociation une double majorité (plus de la moitié des organisations syndicales représentant plus de 50% des voix) sur le sujet. Pour l’exprimer plus simplement, toutes les organisations syndicales, CFDT, FO, UNSA, CFTC, CNT et Sud-Solidaires sont favorables, sauf donc la CGT, au maintien de trois élus titulaires cadres au CSE Central.
Pire que le 49.3 !
De façon incompréhensible, la direction s’est alors lancée dans un virulent déni de cette double–majorité et a décidé de passer en force pour imposer 2 cadres seulement au CSE Central, soit une baisse rationnellement injustifiable de 33% de la représentation des cadres (toutes organisations confondues). Alors même que trois cadres, nous l’avons vu, aurait déjà constitué une sévère régression. Du jamais vu dans l’histoire de l’entreprise.
Plus grave encore, les élus des différentes organisations syndicales nous ont fait part d’appels téléphoniques, de pressions et même de SMS envoyés par notre Directrice des relations sociales, les jours précédant la “négociation” et jusqu’au matin même de la réunion, pour leur enjoindre sur un ton comminatoire de ne pas souscrire à la proposition de trois cadres. Ces méthodes déloyales discréditent et rendent caduque, de fait, la négociation en question. De plus, cet acharnement anti-cadres apparait inimaginable et incompréhensible à la plupart des élus, même d’organisations syndicales les moins concernées par le vote cadre.
Nous contestons évidemment cette décision aberrante et confions l’arbitrage à l’administration.
Seul argument de nos interlocutrices (DRS, DRH) : « Je n’ai pas mandat pour trois cadres ». Il s’agirait, selon notre DRS, d’un blocage absolu de « la direction » sur le sujet. Un veto impérieux émis, selon elle, par notre président de Adecco France et le DG. Rien de bien rassurant au moment même où il faudrait unir, dynamiser, rassurer et conforter la position des managers, redonner envie, fidéliser, conquérir, dialoguer encore et toujours…
Vous l’aurez compris, cette guerre anti-cadres ne présage évidemment rien de bon pour les mois et années à venir mais faut-il pour autant se résigner ? Évidemment, non !
Nous alertons la direction de l’entreprise
Aujourd’hui, nous demandons à la direction de prendre ses responsabilités en matière de dialogue social et de sauver ce qui peut l’être dans ce contexte difficile. Quelles que soient les difficultés et les réorganisations à venir dans l’entreprise, il nous semble nécessaire, indispensable même, de maintenir coûte que coûte le dialogue. Nous avons déjà négocié par le passé PSE et PDV dans l’entreprise et n’avons pas souvenir d’un pareil climat délétère. Nous pouvons, comme nous nous en sommes toujours montré capables, entendre certaines vérités, même déplaisantes, et continuer de dialoguer sereinement dans l’intérêt du plus grand nombre. C’est notre rôle et notre vocation.
Nous demeurons en effet non seulement ouverts au dialogue mais fermement convaincus qu’il n’existe aucune autre alternative raisonnable. S’il-vous-plait, Messieurs le Président et le DG, ne laissez pas gâcher ce que nous avons mis tant d’années à contribuer à bâtir.
et bien on s’imaginait, nous managers d’agence ,pas forcément écouté par notre Direction mais leur haine à ce point là ! jamais ! c’est un truc de dingue !! on leur a fait quoi?
on travaille pourtant tous pour gagner ensemble de la crédibilité auprès de nos clients et nos TT !! c’est à ni rien comprendre et complètement hallucinant..
courage à la CFE-CGC les seuls à nous écouter et nous comprendre !
A voir, call lundi sur la rem 2025… Affaire à suivre….
Et la direction a l’intention de faire tourner la boite sans les cadres ? Ca c’est un concept, on verra bien ce que ça donne. J’ai hâte !
Moins de cadres représentés ? Incroyable ! Ils sont devenus fous ?
Ce n’est pas étonnant, XX et YY, savent bien qu’on peut analyser, comprendre, critiquer chacune de leurs décisions. Ça fait un moment qu’ils nous mènent dans le mur et espèrent nous clouer le bec pour sauver leurs indemnités de départ.
Oui de départ car personne n’y crois plus.
Ils sont incapable ne serais ce que de prendre la parole pour essayer de nous motiver.
Ils savent tous les deux sue la situation est désepérée, continue juste à encaisser leurs salaires.
Allez Ciao les Pantins
Allez voir ailleurs ont a plus envie de vous payer votre sucre en poudre.
Désolé collègue, je n’aime pas prendre la main mais j’ai juste modifié les initiales que tu avais mentionnées et les ai remplacées par XX et YY. Nous essayons de garantir au mieux la liberté d’expression mais en connaissons les limites.
Merci pour ton commentaire.
Tout va de travers, quels que soit les sujets. Mais ou va t on ? Ce qui se passe est réellement inquiétant sans compter nos salaires qui ne sont plus dignes de nos fonctions
Pour être embarqué il faut être un mouton. Beeeeeh c’est grave docteur !
C’est à l’image de ce que nous vivons. Nous sommes infantilisés, sans autonomie et de moins en moins reconnus. Nous cadres sommes assis sur des sièges éjectables
Honteux ! Ce n’est pas le moment de dépenser l’argent à tout va de façon inconsidérée.
Et pour quel objectif ?
Mais qui gère exactement ?
Je trouve toujours intéressant de vous lire mais pour le coup faut aussi apporter un éclairage différent , se syndiquer c’est à la base pour faire entendre la voix des autres , d’un groupe , pas pour se sauver à l’oree d’un licenciement qui vous pend au nez … alors oui certaines nouvelles récentes adhésions se sont retrouvées contestées … mais ne dit on pas « il s’est sauvé les fesses en se syndiquant » … encore une fois la représentation syndicale doit être une force et un engagement vrai, sincère pour remonter et faire valoir inlassablement les valeurs du travail de tous les employés. Soyons honnêtes et réalistes même dans nos propres rangs.
Heureusement que la CFE-CGC sauve “les fesses” de quelques uns qui ensuite peuvent défendre les tiennes.
Demande toi surtout pourquoi la CFE-CGC est obligé d’en arrivé là !
T’inquiète pas pour l’engagement syndical, ils prennent tous le risque de s’engager et surtout de s’exposer.
Pas sûr que tu aimerais être à leurs places, car ça veut dire être mal vu de la direction, et plus d’augmentations et de promotions.
Ils font le choix de rester coute que coute.
Ça serait beaucoup plus simple pour eux de ce laisser débarquer d’Adecco quitte à faire un prud’homme et refaire leurs vies deprofessionnelles ailleurs.
Vas y toi plutôt que de rester caché dans l’ombre à faire style je suis d’accord avec mon DZ mais je m’en fou du moment qu’il m’augmente…
Merci pour ce commentaire intelligent et intelligible. Ça change …
non mais c dingue de lire des trucs pareils !! heureusement qu’il y a des personnes qui défendent tes intérêts ! et qui mouillent la chemise contrairement à toi ! j’espère pour toi que tu n’auras jamais besoin de défendre tes droits si tu es cadre … vas y reste planqué et obéis bien à tout ce qu’on exige de toi , à moins que tu n’es un salaire de dingue qui justifierai le pressage de citron qu’on a , nous les managers Adecco !
S’il n’y a moins de représentants CFE-CGC comment porter la réelle voix des permanents cadres et se faire entendre au milieu des attentes intérimaires et/ou non cadres ?
Mais à quel jeu joue la direction ? Entre le refus des cadres aux instances et leur mépris dans le réseau, une nouvelle non augmentation des salaires, mais un prêt pour payer les actionnaires… Du jamais vu, j’hésite…. On marche sur la tête, ou ça donne le vertige ?? En tout cas, avec un tout petit peu de recul, c’est sûr on est sur le c…. !
Ce sont vraiment un combo de décisions pour faire en sorte qu’on ne s’en sorte pas.
Mais qui y gagne quoi ?
Bon courage à vous nos représentants et merci d’être là, tenaces, perspicaces
Les cadres dérangeant ?
Bâillonner, dans le petit Robert c’est empêcher l’expression de qq’un et/ou groupe de personnes. Au fil du temps, les valeurs du groupe perdent chaque acquis social.
C’est le reflet de la Société.
Certaines nominations de cadres syndiqués sur l’ouest et sur une autre organisation que la Cfe font polémiques. Cela nuit à l’image des syndicats. J’attends de les voir dans mon agence. Vous au moins vous informez et vous battez pour nous.
C’est incroyable cette politique anti cadres et je ne comprends pas à quoi ça va mener ?
Ils coûtent trop cher ? pourtant on n’est pas surpayés pour les responsabilités et la charge de travail. Incompréhensible
Je crains le pire pour nos GMMR quand les cadres ne seront plus en CSE
Des que quelqu’un remet en cause certaines motivations de cadres pour se syndiquer il se fait insulter sur ce forum cela en dit long sur l’état d’esprit. Il ne faut pas se plaindre du peu d’intérêts des cadres et employés pour les syndicats avec ce genre de comportements. Ce n’est jamais tout noir ou tout blanc il y a des très bonnes personnes mais il y a aussi bcp de planqués qui sont souvent ceux qui en font le moins en agence il serait temps de décrire cette réalité plus compliquée que juste la direction qui tue les agences.
Et si les cadres arrêtaient de travailler une journée ou une semaine pour qu’on voit à quoi ils servent ? je dis ça je dis rien mais peut être une idée à creuser?
on en parle de la responsabilité PENALE pour les DA ?
qui veut avoir cette responsabilité quand cela vous tombe dessus ?
Aux cadres de se bouger et de faire le bon choix. Dommage que je ne sois pas cadre le choix est facile
Un élu d’un autre syndicat vient de me dire que la CGT s’est déjà couchée ? Vous confirmez ? ça parait dingo, qui a l’info ? Ils n’ont jamais pu blairer les permanents