Du 25 juillet au 18 août, rediffusion des articles les plus lus de l’année
Article paru le 1er mars 2017
Tout comme Kali, la divinité hindoue… |
Kali,
est l’heureuse divinité hindoue dont les multiples bras font sans doute
rêver les salariés permanents chez Adecco. Faire toujours plus avec
moins d’agences et de salariés, telle semble être l’obsession principale
de la direction dont l’objectif déclaré et jamais démenti se résume à
l’ambition de devenir “leader par les coûts”. Les agences de
centre-ville disparaissent les unes après les autres, au profit
d’adresses uniques, souvent situées en périphérie des villes. On y parle
encore d'”agences”, regroupées sous un même toit, dans un même local,
dont les effectifs mutualisés n’ont plus rien à voir avec ceux qui
œuvraient dans les agences classiques. Mais, c’est bien entendu un
leurre sémantique car il ne s’agit plus d'”agences” mais de codes
analytiques mutualisant un espace de travail. Ce sont en fait de grandes
agences multi spécialistes aux activités, pour l’instant,
administrativement et comptablement segmentées.
est l’heureuse divinité hindoue dont les multiples bras font sans doute
rêver les salariés permanents chez Adecco. Faire toujours plus avec
moins d’agences et de salariés, telle semble être l’obsession principale
de la direction dont l’objectif déclaré et jamais démenti se résume à
l’ambition de devenir “leader par les coûts”. Les agences de
centre-ville disparaissent les unes après les autres, au profit
d’adresses uniques, souvent situées en périphérie des villes. On y parle
encore d'”agences”, regroupées sous un même toit, dans un même local,
dont les effectifs mutualisés n’ont plus rien à voir avec ceux qui
œuvraient dans les agences classiques. Mais, c’est bien entendu un
leurre sémantique car il ne s’agit plus d'”agences” mais de codes
analytiques mutualisant un espace de travail. Ce sont en fait de grandes
agences multi spécialistes aux activités, pour l’instant,
administrativement et comptablement segmentées.
Ces “One roof”
sous-peuplés préfigurent le modèle du pôle unique, un par ville sans
doute, sorte de super-agences en périphérie de chaque grande
agglomération et ce n’est évidemment pas un hasard si l’on reparle à
nouveau de “patrons de ville”. Pour l’instant, dans le meilleur des
cas, chaque “agence” dispose d’un Directeur d’agence mais qui peut
croire un instant qu’il en sera de même dans deux ou trois ans ? Comment
imaginer
que cette mutualisation des hommes et des moyens épargnera les cadres
et notamment les Directeurs d’agence ? Il se trouve encore quelques
collègues pour y croire, sans doute pour se rassurer, ce qui est
légitime et se conçoit,
mais l’évidence s’impose : à mesure des avancées subreptices de la
digitalisation, il faudra encore et toujours plus réduire la voilure.
Les cadres ont payé le prix fort des différentes réorganisations et je
ne peux oublier les propos de l’un de nos experts au Comité central
d’entreprise, il y a environ cinq ans, me confiant “Je n’ai jamais vu
une entreprise de la taille de la votre ayant diminué par deux le nombre
de ses cadres en si peu de temps”. C’était il y a cinq ans et difficile
de prétendre que la situation se soit améliorée depuis…
sous-peuplés préfigurent le modèle du pôle unique, un par ville sans
doute, sorte de super-agences en périphérie de chaque grande
agglomération et ce n’est évidemment pas un hasard si l’on reparle à
nouveau de “patrons de ville”. Pour l’instant, dans le meilleur des
cas, chaque “agence” dispose d’un Directeur d’agence mais qui peut
croire un instant qu’il en sera de même dans deux ou trois ans ? Comment
imaginer
que cette mutualisation des hommes et des moyens épargnera les cadres
et notamment les Directeurs d’agence ? Il se trouve encore quelques
collègues pour y croire, sans doute pour se rassurer, ce qui est
légitime et se conçoit,
mais l’évidence s’impose : à mesure des avancées subreptices de la
digitalisation, il faudra encore et toujours plus réduire la voilure.
Les cadres ont payé le prix fort des différentes réorganisations et je
ne peux oublier les propos de l’un de nos experts au Comité central
d’entreprise, il y a environ cinq ans, me confiant “Je n’ai jamais vu
une entreprise de la taille de la votre ayant diminué par deux le nombre
de ses cadres en si peu de temps”. C’était il y a cinq ans et difficile
de prétendre que la situation se soit améliorée depuis…
Dans les “One roof“, des effectifs squelettiques, installés dans des locaux souvent avenants et bien conçus, s’efforcent de gérer au mieux l’urgence avec les moyens du bord. Certains “One roof”
ne comptent en tout et pour tout, par exemple, que cinq salariés pour
trois “agences”… Et encore, le CDI tend à figurer parmi les espèces en
voie de disparition. Alternants, stagiaires et quelques CDD rescapés
constituent souvent le gros des troupes. La précarité s’installe partout
et une bonne partie des structures semblent tenues à bout de bras par
des stagiaires ou alternants fraichement intégrés. L‘effectif du “One roof” manifeste à l’évidence une fâcheuse tendance à évoluer vers le “One man“…
ne comptent en tout et pour tout, par exemple, que cinq salariés pour
trois “agences”… Et encore, le CDI tend à figurer parmi les espèces en
voie de disparition. Alternants, stagiaires et quelques CDD rescapés
constituent souvent le gros des troupes. La précarité s’installe partout
et une bonne partie des structures semblent tenues à bout de bras par
des stagiaires ou alternants fraichement intégrés. L‘effectif du “One roof” manifeste à l’évidence une fâcheuse tendance à évoluer vers le “One man“…
Le
Directeur d’agence n’en peut plus. Pressuré, corvéable à merci, il
passe l’essentiel de son temps à gérer l’urgence, aplanir les problèmes,
subir la multiplication insensée des reports de chiffres, remplacer les
démissionnaires et autres bénéficiaires de ruptures conventionnelles
qui se multiplient. Pour la direction, il n’est sans doute pas encore
assez essoré puisqu’une réflexion est actuellement menée, sans préjuger d’une éventuelle application ultérieure, sur le sujet du forfait-jours.
Nous reviendrons prochainement sur cette notion dont l’effet principal
consiste à escamoter la notion de temps de travail et surtout
d’horaire.
Directeur d’agence n’en peut plus. Pressuré, corvéable à merci, il
passe l’essentiel de son temps à gérer l’urgence, aplanir les problèmes,
subir la multiplication insensée des reports de chiffres, remplacer les
démissionnaires et autres bénéficiaires de ruptures conventionnelles
qui se multiplient. Pour la direction, il n’est sans doute pas encore
assez essoré puisqu’une réflexion est actuellement menée, sans préjuger d’une éventuelle application ultérieure, sur le sujet du forfait-jours.
Nous reviendrons prochainement sur cette notion dont l’effet principal
consiste à escamoter la notion de temps de travail et surtout
d’horaire.
Aujourd’hui,
plus que jamais, nous conseillons vivement aux Directeurs d’agence, DMS
et cadres en général, de se rapprocher de nous, d’adhérer massivement à
la CFE-CGC et de s’unir ainsi pour traverser au mieux les périodes
difficiles qui s’annoncent. Ne
restez pas seul(e) avec vos problèmes, rejoignez une force structurée,
active et écoutée par la direction : adhérez à la CFE-CGC.
plus que jamais, nous conseillons vivement aux Directeurs d’agence, DMS
et cadres en général, de se rapprocher de nous, d’adhérer massivement à
la CFE-CGC et de s’unir ainsi pour traverser au mieux les périodes
difficiles qui s’annoncent. Ne
restez pas seul(e) avec vos problèmes, rejoignez une force structurée,
active et écoutée par la direction : adhérez à la CFE-CGC.