Du 8 au 26 août, rediffusion du meilleur de l’année. Publié le 16 octobre 2015

A visiter les agences, on en retire un sentiment mitigé sur le climat
régnant aujourd’hui dans l’entreprise. Il y a deux grandes catégories de
collègues permanents : les satisfaits et les insatisfaits. Jusque-là,
rien de bien original. Les salariés globalement satisfaits évoquent leur
intérêt pour la fonction et le métier ou une rémunération satisfaisante
et même parfois les deux. Si l’on creuse un peu et une fois le dialogue
bien engagé, le satisfait en vient quand même assez rapidement à nous
faire part de ses… insatisfactions.

Quant aux insatisfaits, les plus nombreux à notre avis, ils se montrent
volontiers intarissables. Là, tout y passe : la rémunération, le manque
d’évolution voire la régression professionnelle, les décisions
d’organisation, l’informatique, les conditions de travail,  la
surcharge, le manque de moyens, etc…

Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux parcourant régulièrement notre blog,
souvent depuis chez eux d’ailleurs. Rappelons à ce propos qu’il est
parfaitement légal et autorisé de fréquenter les sites syndicaux de son
entreprise pendant les heures de travail. S’informer depuis son poste de
travail sur ses droits et sur les action de ses représentants du
personnel demeure, encore heureux, parfaitement légal et même normal.
C’est même plutôt conseillé. Hormis une certaine satisfaction que cela
lui procure, que peut penser un employeur de certains de ses salariés ne
s’intéressant ni à leurs intérêts, ni à leur devenir et pas plus à
l’action de leurs représentants dans l’entreprise. A votre avis ? Poser
la question, c’est y répondre.

Il y a deux grandes catégories de collègues mécontents : les révoltés et
les découragés, sachant que la révolte durable mène le plus souvent au
découragement, la première attitude précédant la seconde. Les révoltés
nous pressent de mener un nouveau mouvement social, d’en faire plus, de
communiquer sur les procédures en cours, de médiatiser les problèmes,
d’impliquer les politiques et j’en passe. Les découragés ont renoncé à
tout forme d’opposition. Ils se font des plus discrets et subissent en
silence leur découragement. Rêvant de profiter d’une opportunité
d’emploi ailleurs, ils ne sont pas pour autant forcément actifs dans la
recherche et se contentent – c’est eux qui l’affirment – de venir
prendre un salaire en attendant des jours meilleurs sur le marché de
l’emploi. Pas forcément engagés sur le plan syndical et des instances
représentatives, ils se résignent à subir au jour le jour et refusent de
se projeter dans un avenir qui les inquiète. Agir ou subir, une fois
encore ces deux options globales sous-tendent clairement les deux grands
types d’attitude des salariés peu ou prou insatisfaits.

Aux uns comme aux autres, nous ne pouvons que conseiller de s’engager
dans la défense de leurs intérêts et de ceux de leurs collègues. Des
élections professionnelles auront lieu en tout début d’année et c’est le
moment de se positionner, de rejoindre nos listes et de s’engager
autrement pour les quatre années à venir. Une seule certitude, souvent
énoncée sur ce blogue : rien ne changera positivement tout seul, rien ne
s’améliorera jamais sans un minimum d’investissement personnel. Cela,
nombreux sont les salariés à l’avoir bien saisi. Alors, n’hésitez plus,
engagez-vous autrement avec la CFE-CGC.

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