Il nous arrive encore, mais de moins en moins, d’être consulté sur l’opportunité de signer ou non un avenant “contribution budgétée”. Cela semblera pour certains tenir d’un combat d’arrière-garde mais si la direction peut mettre en avant un taux de signature à plus de 85%, il n’en reste pas moins qu’une petite quinzaine de pourcent de nos collègues, quelques centaines quand même, œuvrent toujours sous contrat CDHI ou Contribution totale et ne s’en portent, semble-t-il, pas vraiment plus mal.
Difficile d’avoir une position tranchée sur le sujet. Que l’entreprise souhaite harmoniser les conditions de rémunération nous semble parfaitement logique mais il nous semble tout aussi évident que chacun défende néanmoins son “bout de gras”. Sur le sujet, nous avons tout dit et tout analysé et, aujourd’hui comme hier, la seule loi qui vaille, c’est celle de l’intérêt bien compris. Une simulation de rémunération suffit à prendre la seule décision possible. Les derniers réfractaires à la signature de la CT budgétée font état d’un certain allègement des pressions qu’ils ont eu à subir. En effet, qui signerait de bon cœur pour une rémunération amputée de 100, 200, 300 euros ou davantage par mois ? A moins d’être légèrement sado mais surtout maso, personne.
Pour vous faire une opinion vous pouvez notamment lire ou relire nos différentes réflexions et prises de position sur le sujet, publiées sur ce blog :
DUO et DMS, les dindons de la farce CT budgétée
Demain sur ce blogue :
Pas si “Great Place to Work” que ça…
J'ai refusé le système au budget par principe car cela revient à être payé non plus en fonction de ce nous réalisons mais en fonction d'une "estimation" de la Direction.
En agence, chère Direction, nous les "productifs" savons compter également. Le principe du "travailler pour gagner plus" nous le comprenons. Là avec la PV au budget, une agence à qui on impose un +10% de CT annuel, si elle ne réalise que +5% au final, le résultat est : merci de vos efforts, vous nous avez fait gagner plus d'argent mais par contre vous gagnerez moins de variable que l'année précédente.
En effet les taux de distribution (salaire annuel / objectif budgétisé) qui s'appliquera impacte la PV durant toute l'année et au final si l'objectif n'est pas atteint, même s'il y a une augmentation de la CT, au final, le salarié est perdant.
Cette logique sur la PV montre bien que notre Direction navigue à vue et à court terme. Les actionnaire vont présurrer le citron Adecco jusqu'au bout et quand plus rien de sortira, ce sera la revente à la découpe des filiales puis un nouveau PDV et enfin la fermeture des agences les moins rentables.
Car,Adecco oublie que ce qui fait la différence pour que les "productifs" servent la commande ( ce qui est à la base de toute notre entreprise) c'est la MOTIVATION qu'ils mettent à la fournir avant les autres.
Merci pour cette contribution très claire qui remet bien les choses à leur place.
Oui, le changement radical de mode de rémunération consiste à rémunérer sur ce qui doit être atteint et non plus sur ce qui a été réalisé. La nouveauté c'est donc que l'on pourra gagner moins malgré une progression significative, tout simplement parce que l'objectif n'aura pas été atteint.
Plusieurs centaines de collègues seront forcément dans ce cas de figure chaque année, ce qui représentera autant d'économie de masse salariale au détriment des salariés.
Je suis tout à fait en accord avec le témoignage d anonyme de du 21/04. Je n ai malheureusement pas eu le même courage car par solidarité pour l équipe agence j ai signé. En effet la direction avait mis une pression, bien qu'illégale certes. En effet, si un seul collaborateur agence ne signait pas, c est l ensemble des collaborateurs qui n auraient pas pu évoluer sur la CT budgetee. Il y aurait eu une très mauvaise ambiance au sein de l équipe.
Je me posais la question suivante : la direction à t-elle réellement mis cette menace à exécution ? Pouvez-vous témoigner ?