L’an dernier, en 2014, lors des 5e Entretiens Experts qui se sont déroulés en partenariat avec Liaisons Sociales magazine et Entreprise & Carrières, un certain nombre de dirigeants commerciaux et spécialistes du travail ont planché sur le thème de l’évolution des outils numériques, leur utilisation, les enjeux, le travail collaboratif, le télétravail et le droit à la déconnexion.
Il ressort de différents sondages analysés et interventions dans le cadre de ce colloque qu’environ un cadre sur trois ne se déconnecte que très rarement voire jamais. Seuls un petit quart des cadres sondés le font systématiquement.
Il se trouve rien moins que 72% des cadres pour estimer qu’être connecté en dehors du temps de travail augmente leur réactivité et tout autant à penser que cela augmente aussi leur charge de travail. CQFD…
Un peu plus d’un cadre sur deux (53%) estime que la connexion permanente facilite le travail collectif et 58% les relations mais un sur deux reconnait aussi que les relations ainsi entretenues sont dépersonnalisées. Sans blague !
Les choses se gâtent lorsque l’on évoque l’impact des outils connectés sur la vie personnelle et familiale : pour 60% (seulement…) des cadres interrogés, la connexion systématique nuit à la qualité de vie.
Enfin pour un tiers des
cadres, il est normal d’effectuer entre 10 et 20 % de son temps de
travail hors de l’entreprise et ils sont 86 % à estimer que cette part
va augmenter dans les 5 années à venir. Tout cela dans un contexte de salaires gelés ou presque.
cadres, il est normal d’effectuer entre 10 et 20 % de son temps de
travail hors de l’entreprise et ils sont 86 % à estimer que cette part
va augmenter dans les 5 années à venir. Tout cela dans un contexte de salaires gelés ou presque.
Morale de l’histoire : dur, dur pour des représentants des salariés de défendre les conditions de travail et la qualité de vie de cadres “on line” jour et nuit, week-ends et vacances incluses. Le plus tyrannique des employeurs n’oserait en demander tant et cet auto-asservissement moderne ne se résume finalement qu’à une forme de travail dissimulé, gratuit de surcroît. Qui aurait pu croire que numérisation et bénévolat s’imbriqueraient à ce point ? La solution s’avère pourtant d’une simplicité confondante, à la portée d’un simple bouton : après le temps de travail, déconnectons-nous !