Mister Kick Off est de retour…
La réunion de lancement, curieusement baptisée “Kick off” constitue l’occasion privilégiée de rassembler en un même lieu pour un même discours l’immense majorité des cadres de l’entreprise. C’est surtout l’opportunité pour la direction de passer un certain nombre de messages ciblés mais pour les salariés c’est aussi une occasion rare de pouvoir s’exprimer sur tout ce que nous avons sur le coeur à longueur d’année.
C’est, par exemple, l’occasion de demander pourquoi les NAO (négociations salariales) n’attribueront encore rien cette année alors que l’Ebita d’Adecco France pulvérise tout les records à 5,9%. L’objectif monde était et demeure 5,5%, inchangé depuis des années et Adecco France caracole donc très au delà de ce qui lui est demandé. Pour mémoire, l’Ebita n’atteint que 5,2% chez Ranstad et 5,1% chez Manpower. Adecco France s’affiche, de surcroît, champion des 80 entreprises du groupe dont aucune n’atteint ce score, mais à quel prix peut-on légitimement se demander ? Au plus baissent les parts de marché, au mieux se porte la rentabilité mais jusqu’à quand est-ce tenable ? Jusqu’à quand pourra-t-on faire reposer des résultats record sur la baisse des effectifs, la fermeture d’agences et l’écrasement des rémunérations ? Voilà une bonne question à poser si l’on vous laisse le micro ou si votre petit papier est sélectionné…
Question classification, il y a aussi matière à questionner. Quand on mesure le degré d’insatisfaction des salariés découvrant leur classement sur la grille, on se dit qu’il y a forcément des questions à poser et des réponses à exiger. Pourquoi une telle reculade dans les positionnements ? Comment fait-on pour remonter lorsqu’on se trouve au plus bas ? Comment espérer avec ce classement obtenir un jour une rémunération convenable ?
Enfin, sur la bonne nouvelle, le retour de la participation aux bénéfices, il y a tant de questions à poser que l’on ne sait plus où donner de la tête. Ce retour est dû à l’action de l’administration fiscale et aux communications et actions conjointes de quelques élus du Comité central d’entreprise. Bien sûr, ceux qui n’ont rien fait et tentent au contraire d’entraver notre action pourront aisément prétendre le contraire mais qui peut croire sérieusement que cette participation rétroactive tombe du ciel ? Qu’en sera-t-il pour les années 2011, 2012, 2013, 2014 ? Pourquoi 1% seulement sur une seule année ? En voilà de bonnes questions.
Pour conclure, les salariés cadres de l’entreprise ont aujourd’hui une occasion unique de prendre la parole et nous formulons le vœu qu’il la prenne sans modération et dans l’intérêt de tous les salariés. Nous les en remercions par avance.

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