Kick Off doesn’t love  the union activists
On a beau dire, il faut se mettre à l’anglais. On pourra dégoiser tant que l’on voudra sur l’impérialisme anglo-saxon et la mise en coupe réglée de notre industrie culturelle et notre économie, l’anglicisme ça vous pose un homme. Aussi, malgré mes farouches réserves, j’ai décidé, en ce début 2014, de faire des efforts et de tenter de vaincre mes réticences. La preuve, le titre de cet article et le commentaire placé sous Mister Kick-Off. C’est un début, soyez indulgents. J’en suis encore à me demander si mon tailleur est riche ou non. Que les choses soient claires, my tailor isn’t rich et mi non plus d’ailleurs.
Cette année, Adecco célèbre donc le demi-siècle de sa création. Anniversaire symbolique et marquant, à mi-chemin du centenaire auquel je n’ai pas la certitude de pouvoir assister. Un certain nombre de festivités sont au programme dont, notamment, les réunions kick-off, tenues à Paris dont ont été exclus vos représentants du personnel. Pour nos dirigeants, le syndicalisme représente une sorte de maladie honteuse, éminemment contagieuse, pire que la gastro, l’hépatite, à comparer plutôt avec la peste et le choléra. Il importe donc d’isoler le mal afin d’éviter toute contamination. La présence de représentants du personnel aurait ce principal inconvénient de prouver aux salariés que ce sont au contraire des hommes et femmes comme les autres, avec un passé professionnel, une réflexion, des aspirations et une envie de jouer collectif. Ils n’ont pas le couteau entre les dents, ne bouffent pas du patron au petit-déjeuner, ne se mettent pas les doigts dans le nez à table et ne rotent pas après chaque bouchée ingurgitée.
Nous avons souvent dénoncé la discrimination syndicale sévissant chez Adecco et force nous est de constater que les choses ne vont pas en s’améliorant. Reconnaissons que pour un management uniquement centré sur les lois de la finance et du profit, les représentants du personnel font figure de gêneurs impénitents avec leurs revendications et surtout leur souci de prendre en compte l’humain dans l’entreprise. C’est leur rôle et leur fierté mais visiblement la fonction dérange.
Nous tenons donc à assurer les salariés de notre solidarité sans faille et leur assurons que notre absence aux diverses sauteries du cinquantenaire fut bien indépendante de notre volonté.

15 Commentaires

  1. absolument d accord avec le rédacteur de l article.la discrimination. existe bien.un article comme celui ci peut faire reflechir à s engager.dénoncer n est pas toujours porteur…!

  2. chez Adecco c'est génétique. La direction a toujours nié le dialogue social et ne tolère que des élus bien gentils qui disent oui à tout. Je crois que ce n'es pas votre style

  4. un kick off sera peut être organisé pour l ensemble des IRP .une idée à soumetre avant une procédure collective de discrimination devant les prudence hommes.

  8. Les collaborateurs de l'équipe zone qui exercent (encore) leur fonctions étaient effectivement invités.
    Les DA/DAM/DUO/RVZ/RMZ…etc exerçant un mandat de représentation qui étaient présent pourront témoigner de la non discrimination à leur égard, bien au contraire.

  9. Il y a donc deux poids et deux mesures, des bons et des mauvais élus, ceux qu'on peut inviter et ceux qui font tâche.
    C'est bon à savoir

  10. Encore une fois l'ensemble des postes cités ci-dessus étaient invités sans aucune discrimination.
    L'exercice d'un (ou de multiples) mandats n'ouvre pas de passe droits ni de privilèges. Il faudra vous y faire.

  13. Une amie, ex Adecco travaille chez Pro man…. pour la réunion de début d année, l entreprise leur a offert une dégustation de caviar pour reconnaitre et remercier leurs salariés du travail fourni…. chez Adecco une fois n est pas coutume, ce sont les salariés qui triment et les actionnaires et le Codir qui vont le déguster…. le caviar. Question de point de vue quant a la redistribution de la richesse créée via la valeur ajoutée produite par le réseau ! Yes, put your hands up et joyeux anniversaire les actionnaires :p

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