Vraiment trop fort Maître Yakafokon |
Du 14 août au 4 septembre, rediffusion du meilleur de l’année
Publié le 1er mars 2013 :
Publié le 1er mars 2013 :
Quelle que soit l’entreprise dans laquelle il sévit, Maître Yakafokon
se trouve confronté à l’éternelle et redoutable énigme suivante :
comment faire (beaucoup) plus et mieux avec (beaucoup) moins ?
se trouve confronté à l’éternelle et redoutable énigme suivante :
comment faire (beaucoup) plus et mieux avec (beaucoup) moins ?
Né quelque part entre Utopia et L’île aux enfants, Maître Yakafokon est un adepte invétéré de la Bisounours attitude.
Ayant, pour des raisons purement financières fait ou laissé partir des
entreprises la plupart des salariés et cadres les plus expérimentés,
porteurs de la mémoire, des valeurs, du savoir-faire et de la
motivation, il voudrait néanmoins continuer à développer le chiffre
d’affaires et capter des parts de marché tout en développant sa marge.
Le tout, si possible, dans la joie, la bonne humeur et le bien-être au
travail. A côté, la résolution de la quadrature du cercle ressemble
presque à un exercice pour insuffisants cérébraux (on ne dit plus
crétins).
Il a sa recette Maître Ykafokon et quand la désolante réalité ne rejoint
pas son idyllique vision du monde, on l’entend tonitruer à la ronde :
pas son idyllique vision du monde, on l’entend tonitruer à la ronde :
Fokon développe les parts de marché, le business, la marge et tutti quanti !Yaka faire plus de visites commercialesYzonka se sortir les doigts d’où je pense ces bandes de larves !
“Oui mais Maître, il nous manque aujourd’hui quelques centaines de
commerciaux, de recruteurs et d’agences dont votre Sérénité a cru bon de
se défaire, affaiblissant ainsi sévèrement notre force de frappe“,
lui répond parfois un imprudent lieutenant. Mais Yakafokon n’a cure de
ces triviaux détails. Il faut faire plus avec moins, point barre, sinon
les petits Chinois (ou Qatari) nous mangeront tout crus. Et encore,
Chinois et Qatari ne sont que crotte de bique à côté du courroux des
actionnaires !
commerciaux, de recruteurs et d’agences dont votre Sérénité a cru bon de
se défaire, affaiblissant ainsi sévèrement notre force de frappe“,
lui répond parfois un imprudent lieutenant. Mais Yakafokon n’a cure de
ces triviaux détails. Il faut faire plus avec moins, point barre, sinon
les petits Chinois (ou Qatari) nous mangeront tout crus. Et encore,
Chinois et Qatari ne sont que crotte de bique à côté du courroux des
actionnaires !
Autre équation, et non la moindre, à résoudre pour ce brillant génie
polymorphe : comment, dans un contexte économique déprimé, entre plans
sociaux, pression intense et rémunération en berne, réveiller une
motivation plus qu’assoupie de salariés sérieusement fatigués, de plus,
par la danse de Saint Guy organisationnelle qui les ballotte depuis
maintenant tant d’année ?
“Qu’on leur donne l’envie d’avoir envie !” tonne l’infatigable Maître
Yakafokon. Mais il a beau se repasser en boucle la fameuse chanson de
notre Jojo national, la recette ne lui vient pas. Une motivation, c’est
capricieux, délicat, aléatoire et surtout fragile. Cela se nourrit au
quotidien d’écoute, de compréhension, d’empathie, de proximité, de sens
des réalités mais avant tout de connaissance de l’humain. Aucun analyste
financier ou contrôleur de gestion au monde, fut-il brillantissime,
n’aura jamais la moindre chance d’insuffler ou de restaurer la
confiance, la motivation et une culture d’entreprise tonifiante car la
formule ne se trouve hélas ni dans les manuels, ni dans aucun des savants graphiques, courbes et histogrammes au service d’une économie qui ignore les hommes. Elle est ailleurs.