Quel horrible terme que “surnuméraire” ! En qualifier un salarié, c’est clairement lui signifier qu’il est de trop, qu’on ne veut plus de lui et qu’il a tout intérêt à déguerpir au plus vite sous peine de moisir sur place. Et pourtant, il y a aujourd’hui chez Adecco un nombre de salariés, certes très difficile à évaluer, sans doute plusieurs dizaines, qualifiés de “surnuméraires”. D’où viennent-ils ? Tout simplement du dernier plan social, du PDV, ce sont les laissés pour compte de la réorganisation.
Le “surnuméraire” est un salarié dont le poste a été supprimé dans la réorganisation et qui n’ayant pu bénéficier du Plan de départ volontaire, ni d’une mobilité fonctionnelle en interne, demeure sur un intitulé de poste ayant disparu. Il n’a donc plus de fonction, souvent plus de bureau, n’est plus invité aux réunions, se retrouve exclus des groupes d’envois de messagerie… bref, il n’existe plus. Mais, petit hic, il est toujours là.
Il faut savoir que la direction a refusé en fin d’année dernière le maintien de la commission de suivi du PDV, ce qui fait qu’il nous est impossible, depuis près d’un an, de connaître et par conséquent de suivre l’ensemble des “surnuméraires” encore présents dans l’entreprise. Vos élus n’ont pu être impliqués dans le suivi de ces salariés dont une bonne partie relèvent purement et simplement du harcèlement moral, conséquence, hélas logique, d’un placardisation de fait. Lorsque nous évoquons le sujet, la direction alterne entre le déni et l’auto-justification. Une fois il n’y aurait plus, selon elle, que moins de cinq “surnuméraires” sur l’ensemble de la France et un autre jour elle nous vante les vertus de son action pour réinsérer les “surnuméraires” dans une fonction bien réelle.
Il est exact et avéré qu’une majorité de “surnuméraires” a bien reçu au moins une proposition de reclassement, donc la forme serait respectée, mais la persistance dans leur situation d’exclus prouve bien, s’il en était besoin, que celles-ci n’étaient pas réalistes et/ou pas acceptables. Un salarié dans une position aussi délicate, généralement en souffrance psychologique intense, aurait évidemment accepté depuis belle lurette un reclassement convenable et conforme à son parcours et à son savoir-faire.
Nous appelons les “surnuméraires” à se rapprocher de nous afin d’envisager, le cas échéant, une action collective qui mettra un terme définitif à cette situation scandaleuse.
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merci et bon courage il est vrai que si on devient delegue malgré le plan on reste aussi ah ca alors dans le placard
Oui je confirme.
Le placard quelle belle évolution pour un salarié.
Il faut croire que cette fonction fait partie des nouveaux intitulés de poste.
Junior placard en bois, senior placard en tôle et confirmé dispensé d'activité.
Comment voulez vous que la France avance ?