Les redoutables “cost killers” (vilain anglicisme désignant littéralement les “tueurs de coûts”, c’est-à-dire, pour faire simple, les radins professionnels) de chez Adecco ont encore frappé s’en prenant cette fois au petit-déjeuner des élus mais aussi de tous les salariés en déplacement à Villeurbanne.
Hébergés à l’hôtel des Congrès, situé à moins de deux cent mètres du siège Adecco et de celui du CCE, les salariés avaient pris l’habitude de démarrer la journée par un petit-déjeuner autour d’un buffet généreusement garni et varié comme on en trouve de plus en plus souvent dans l’hôtellerie. Chacun sait en effet aujourd’hui que les règles élémentaires de la diététique moderne plaident pour un repas du matin complet et varié quitte à modérer légèrement son appétit à midi pour carrément lever la fourchette le soir.
Enfin tout le monde le sait sauf les implacables “cost killers” qui viennent de négocier avec l’établissement un petit-déjeuner dit “express”, ultra-léger et particulièrement anti-diététique. Le salarié Adecco, élu ou non, en déplacement à Villeurbanne doit en effet se contenter d’un petit café, de trois mini-viennoiseries (on connait aujourd’hui la nocivité de ces dernières) et d’un jus d’orange. Bref, pratiquement tout ce que déconseillent les règles de la diététique moderne. Repéré par le personnel dès son arrivée, le salarié Adecco n’a même plus accès à la salle de restaurant et doit se contenter d’avaler sa maigre pitance quasiment accroupi devant les tables basses du bar tandis que s’engouffrent en salle de restaurant les autres clients de l’hôtel. On pourra peut-être bientôt lire une pancarte mentionnant “Salle de restaurant interdite aux chiens et aux salariés Adecco”.
Après le repas de midi à 4,32 €, voici le petit-déjeuner riquiqui. La CFE CGC s’insurge contre cette mesquinerie supplémentaire de nature à porter atteinte à la santé des salariés. Des économies, oui bien sûr, mais pas au prix de la santé des salariés, ni d’ailleurs à celui de la dégradation des conditions de travail.