En douze ans, la surface que peuvent s’offrir les acquéreurs a été réduite de moitié. Et la hausse à la fois des taux et des prix n’est peut-être pas finie.
Les chiffres sont alarmants : en 1998, un particulier, avec 10.000 euros d’apport et remboursant 1.000 euros par mois sur vingt-cinq ans, pouvait prétendre à un logement de 132 mètres carrés en moyenne en France. Aujourd’hui sa surface s’est réduite à 65 mètres carrés. Et à Paris ? C’est pire ! “La surface achetable a diminué de 70% en douze ans pour une même mensualité”, s’inquiète Geoffroy Bragadir. La hausse de 20,3% des prix dans la capitale en 2010 y est bien sûr pour beaucoup.
Et la situation n’est pas prête de s’améliorer d’après Empruntis. En effet, les taux de crédit immobilier connaissent la fin de leur état de grâce. En l’espace de trois mois, la remontée des taux a effacé une année entière de baisse. Une telle remontée des taux, de 0,45 point, est historique. Elle s’explique aussi bien par la progression de l’OAT que par le nombre important de dossiers en cours de traitement dans les banques, qui ne cherchent donc pas particulièrement à casser les prix pour attirer des clients. Ce qui amène Empruntis à envisager des scénarios de plus en plus pessimistes. Pour la province, le courtier pense que les taux d’intérêt pourraient augmenter d’un point et les prix rester stables. Si cette hypothèse se vérifiait, 18% des dossiers ne passeraient plus les Fourches caudines des banques à cause d’un taux d’endettement trop élevé. A Paris, avec la même augmentation des taux d’intérêt mais une hausse des prix de 5%, le taux de refus passerait à 27%.
Rôle de la BCE
Source : La Tribune.fr
Concernant le coût du logement en France, Jacques Friggit propose des études très détaillées avec beaucoup d'éléments techniques. Dans son approche, il explique la notion de "tunnel immobilier" dans lequel, historiquement, les prix restent plus ou moins à l'intérieur. A retrouver en détail sur : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=138