Remontons un peu dans le temps, remontons plus précisément à la signature des avenants de rémunération qui fut un des temps forts de l’année même si l’actualité ne nous laisse pas beaucoup de répit et que les enjeux se succèdent et ne se ressemblent pas. Ces avenants liés, nous a-t-on dit, à PeopleSoft V9, ne devaient aucunement impacter la rémunération. Au contraire même, il y aurait peut-être même d’heureux gagnants.

Conscients de notre devoir de ne pas entraîner les salariés dans une impasse ou tout au moins vers un choix qui pourrait un tant soit peu leur nuire, nous avons jusqu’au bout invoqué le principe de précaution. Notre discours était extrêmement simple et vous en retrouverez l’intégralité sur ce blog. Nous disions en substance : “nous ne sommes pas opposés sur le principe à une modification des avenants de rémunération mais n’avons aucune visibilité, ni preuve que la nouvelle formule pénalise ou non les salariés”. Nous ajoutions : “Convainquez-nous, effectuez de vraies simulations, rassurez-nous et nous émettrons un avis, mais aujourd’hui il nous est impossible de nous prononcer favorablement sur ces avenants de rémunération”. La position nous semblait et nous semble toujours adulte, pondérée et normalement prudente. Nous étions alors les seuls à tenir ce discours.

Les derniers récalcitrants signèrent leur avenant après diverses pressions allant de la lettre recommandée au blocage des salaires. Il fut en effet annoncé que les salariés qui ne signeraient pas leur contrat verraient leur rémunération arbitrairement bloquée à hauteur de 65% de l’année 2009, année particulièrement calamiteuse comme nous le savons. Pratique bien entendu parfaitement illégale mais quand on a des charges et qu’il faut nourrir une famille, on n’a pas forcément le réflexe judiciaire en tête.

Parallèlement, aucune assurance ne nous a été donnée et nous avons donc campé sur notre position et prôné le principe de précaution. Quand on ne sait pas, on ne s’engage pas, surtout quand il s’agit de sa rémunération.
L’argument de la direction, censé nous rassurer, se limitait alors à mettre en avant un calcul à venir qui “à performance économique équivalente” garantirait “un revenu équivalent”. L’ennui c’est que personne n’a jamais vraiment pu nous expliquer en quoi consistait ce mystérieux indicateur. Nous avons posé la question en réunion de Délégués du personnel, en Comité d’Établissement, en Comité Central d’Entreprise… et n’avons toujours pas bien saisi en quoi consiste cette performance économique équivalente, ni quel rattrapage salarial il permettrait d’effectuer. Il y à pourtant dans notre section nombre de directeurs d’agence, de RGO, de responsables de recrutement, d’attachés commerciaux, etc… Personne n’avait bien saisi les subtilités de cet indicateur se voulant rassurant.
Or, un message très officiel, émanant de la direction des ressources humaines annonçait récemment la mise en œuvre du fameux calcul pour fin juin au plus tard, avec versement d’un éventuel rattrapage de rémunération sur le mois d’août. Nous en sommes là pour le moment. Nous attendons mais ne resterons pas attentistes car les rémunérations s’effondrent même dans des agences affichant des progressions de chiffre d’affaires à deux ou même trois chiffres. Nous publierons très prochainement des chiffres très révélateurs à cet égard et croyez-nous la CFE CGC Adecco n’observera jamais le moindre silence complice sur un sujet aussi essentiel.

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