Déclaration commune de propositions et revendications des organisations syndicales CFE-CGC, CFTC, CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être
négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés.
inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.
Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :
Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.
Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un
encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux usuraires.
Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire
Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures, d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.
Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie du développement durable mettant en oeuvre les principes adoptés au Grenelle de
l’Environnement.
Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.
4 – Préserver et améliorer les garanties collectives
Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par
l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :
– abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail
– retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
– respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la
réglementation du travail.
– face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des réformes
porteuses de progrès social
5 – Réglementer la sphère financière internationale
Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour l’exiger.
Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorer. C’est ce que demande le mouvement syndical international
Le 5 janvier 2009
Source : site condédéral CFE CGC