Ces résultats confirment que l’économie a détruit plus d’emplois qu’elle n’en a créé pour le deuxième trimestre consécutif. Un total de 60.600 emplois ont été détruits en deux trimestres, après 61.100 emplois créés au premier trimestre 2008. Fin septembre, la France comptait 18,09 millions de salariés.
Le secteur de la construction résiste bien
Le secteur marchand est particulièrement touché : 47.000 emplois ont été perdus en 2008, soit la plus forte baisse depuis 1993.
Même si l’intérim a été un peu ralenti, il remonte doucement la pente. Au troisième trimestre, on comptait 26 000 postes d’intérimaires en moins contre 48.500 au deuxième trimestre.
Par secteur, le bâtiment reste le seul à créer des emplois. Il affiche une hausse de 9.800 postes (+0,7%), «plus rapide» que l’augmentation précédente de 3.600 postes (+0,2%), mais ne retrouve pas son «rythme moyen des années 2005 à 2007 (environ +15.000 par trimestre)», note l’étude.
Dans l’industrie, l’hémorragie entamée en 2001 s’est poursuivie, avec 15.200 destructions de postes (-0,4%), après 16.000 pertes (-0,4%) au deuxième trimestre.
L’Insee, qui devait communiquer ces chiffres jeudi dernier, avait repoussé leur diffusion à ce mardi «en raison d’un mouvement social» des statisticiens.