Laisser quelqu’un jusque 70 ans au marteau piqueur, dans un centre d’appel téléphonique, en service d’urgence de nuit ou au contentieux client relève plutôt de la mise en danger d’autrui !
La CFE-CGC est bien obligée de constater que, trop souvent, les entreprises préfèrent ne pas se préoccuper des conditions de travail et changer le personnel une fois usé. Dans le même temps, il faudrait « ré-enchanter le travail », proclame-t-on fièrement dans certains cénacles !
L’urgence est de traiter les dossiers des conditions de travail :
– celui de la pénibilité a achoppé dans la négociation et traîne dans les couloirs ministériels ;
– celui de la santé au travail avance d’un train de sénateur avec des propositions de dégagement juridique du ministère, tandis que les affaires de dysfonctionnement de services se multiplient (le dernier étant celui de Toulouse) ;
– celui de la réparation des accidents du travail s’est concrétisé par la réponse la plus faible de tout le système judiciaire, surtout pour l’encadrement, ce qui explique la non signature de la CFE-CGC.
C’est dans ce contexte que l’on voudrait faire travailler les personnes jusqu’à 70 ans alors même que la France ne respecte même pas la stratégie de Lisbonne avec un taux d’emploi des plus de 55 ans qui est ridiculement faible…