Voici ce qu’on peut lire dans Le Figaro de ce jour :
“Mais les syndicats semblent plutôt rassurés pour le moment car Adecco prévoit un impact limité de cette mesure sur l’emploi. Il souhaite privilégier les départs volontaires et la mobilité interne et externe. Les «départs contraints» (licenciements) ne seront utilisés qu’en dernier recours. Le dialogue social et la concertation avec les syndicats seront favorisés pour planifier et organiser cette réduction du nombre d’emplois de 7000 à 6400 dans ces deux filiales.”
Nous aimerions sincèrement savoir quels sont les syndicats qui se disent rassurés ? Pas le notre en tout cas. Prétendre qu’il y aura “un impact limité sur l’emploi” le jour où l’on annonce la suppression de 600 postes, c’est, au choix, de l’humour noir, mais alors vraiment très décalé, un cynisme à toute épreuve ou une bêtise de dimension olympique. Reste encore l’hypothèse d’une compromission honteuse…
Mais nous voilà quand même un tout petit peu apaisés puisque le journaliste précise que “le dialogue social et la concertation avec les syndicats seront favorisés pour organiser cette réduction d’emplois“. Ouf ! Pas belle la vie ?
Salariés, ne vous trompez pas de syndicat. Rejoignez celui qui défend vos intérêts et qui parle clair et fort. Celui qui vous défendra coûte que coûte, avec fermeté mais dans le dialogue réaliste.
D’ailleurs, avec un syndicalisme encore mieux implanté, nous n’en serions sans doute pas là aujourd’hui.