Je tiens à saluer l’engagement et la responsabilité de certains de vos élus et organisation syndicales qui se sont mobilisés pour défendre vos intérêts et ceux de l’entreprise, avec le souci de maintenir un dialogue constructif. Je sais que nous leur avons demandé beaucoup. Je regrette cependant que pour certains autres, les discussions aient trop souvent bloqué sur des questions de forme et de procédures pour des raisons externes à l’entreprise, et que vos représentants n’aient que trop peu abordé le fond du projet et notamment les mesures sociales que nous avons proposées.” (François Davy)
Dans sa dernière communication, celle du 16 février, François Davy rend donc hommage aux élus et organisations syndicales qui ont contribué à défendre au mieux les intérêts des salariés. Jusque-là, nous ne pouvons que souscrire à ses propos. Quand il évoque “certains autres” qui auraient bloqué pour des raisons de forme et de procédure, il émet un jugement de valeur , et c’est son droit, mais en laissant à chacun le soin de se reconnaitre.

Quant à nous, nous œuvrons pour un dialogue ferme, équilibré et réaliste. Un dialogue sur le mode adulte/adulte pour emprunter une expression issue de l’analyse transactionnelle. Le délégué syndical ou l’élu ne doit être, selon la formule, “ni hérisson, ni paillasson”. Inutile de rêver d’un utopique et permanent consensus, nous ne sommes pas élus pour cela. Ni, d’ailleurs pour nous situer dans une opposition systématique et stérile ignorante des contingences de l’entreprise et du marché.

La négociation c’est avant tout la connaissance des enjeux, de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas. Les moyens utilisés sont bien entendu la persuasion, les pressions, les échanges de contreparties et tout le registre de la communication interpersonnelle, sans crainte de la confrontation quand il le faut et des tentatives de déstabilisation. En revanche, un certain syndicalisme qui proposait de raser gratis demain et d’exiger le beurre, l’argent du beurre, la crémière et son magasin est révolu. Ce qui ne signifie évidemment pas l’alignement systématique sur les moindres désirs de la direction, ni le penchant pour la graphomanie compulsive qui pousse certains à signer dès qu’apparaissent papier et stylo. Tout est dans l’équilibre.

Voie étroite donc que celle que nous avons suivie ces derniers mois, avec le souci constant de défendre au mieux les salariés, au mieux de ce qui est possible et avec le souci de la pérennité de l’entreprise. Que François Davy s’en soit aperçu et le valorise est plutôt une bonne nouvelle.

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