Quant à nous, nous œuvrons pour un dialogue ferme, équilibré et réaliste. Un dialogue sur le mode adulte/adulte pour emprunter une expression issue de l’analyse transactionnelle. Le délégué syndical ou l’élu ne doit être, selon la formule, “ni hérisson, ni paillasson”. Inutile de rêver d’un utopique et permanent consensus, nous ne sommes pas élus pour cela. Ni, d’ailleurs pour nous situer dans une opposition systématique et stérile ignorante des contingences de l’entreprise et du marché.
La négociation c’est avant tout la connaissance des enjeux, de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas. Les moyens utilisés sont bien entendu la persuasion, les pressions, les échanges de contreparties et tout le registre de la communication interpersonnelle, sans crainte de la confrontation quand il le faut et des tentatives de déstabilisation. En revanche, un certain syndicalisme qui proposait de raser gratis demain et d’exiger le beurre, l’argent du beurre, la crémière et son magasin est révolu. Ce qui ne signifie évidemment pas l’alignement systématique sur les moindres désirs de la direction, ni le penchant pour la graphomanie compulsive qui pousse certains à signer dès qu’apparaissent papier et stylo. Tout est dans l’équilibre.
Voie étroite donc que celle que nous avons suivie ces derniers mois, avec le souci constant de défendre au mieux les salariés, au mieux de ce qui est possible et avec le souci de la pérennité de l’entreprise. Que François Davy s’en soit aperçu et le valorise est plutôt une bonne nouvelle.