La direction s’est décidée à présenter sa copie, lors de la cinquième réunion des N.A.O., c’est à dire des négociations salariales. La potion est amère et même plus qu’amère.
Nous ne nous attendions pas au miracle alors que le marché frôle les -40% mais ce qui nous dérange le plus c’est que la même “rigueur” était de règle dans les années fastes. En bref, “quand ça marche, tu ne touches pas et quand ça ne marche pas, c’est la même chose. Et inversement…”
Un très léger geste sera fait sur les “bas salaires” et nous ne pouvons qu’acquiescer bien que le geste est si léger qu’il risque fort de passer inaperçu. Il y à un point que nous ne pouvons accepter, c’est le gel des fixes supérieurs à 2 250 €. Fait-on partie des salaires élevés quand on a un fixe à 2 250 € ?
Par ailleurs, et c’est une première, les salaires annuels supérieurs à 40 K€ se voient exclus du modérateur à la baisse. Les cadres et assimilés cadres un peu anciens se voient une fois de plus exclus de toute revalorisation, même très partielle, et sont encore les dindons de la farce inflationniste. Rappelons qu’en 2006 les niveaux 6 étaient exclus de la maigre augmentation générale. Sans parler des années précédentes.
Cerise amère sur ce mauvais gâteau, ces maigres mesures ne seront applicables qu’au premier avril… et ce n’est pas une blague. A ce train-là on finira bientôt par sauter une année…
La baisse du pouvoir d’achat est une réalité de plus en plus tangible et les cadres sont en première ligne, même s’ils ne sont pas les seuls à en souffrir. La CFE CGC a exprimé son mécontentement et son inquiétude sur cette politique salariale qui ne peut satisfaire personne.