Les cadres sont les nouvelles victimes du rouleau compresseur néolibéral. Toujours plus pour les actionnaires, toujours moins pour eux ! Résultat : ils se désinvestissent de leur travail. Pis : certains songent même à se rebeller ! Enquête.
Le deal taylorien « loyauté-protection » des Trente Glorieuses entre l’entreprise et ses cadres est mort. Définitivement mort. Selon le dernier baromètre CFE-CGC réalisé par Opinionway début juin, le moral des cadres est au plus bas. Non seulement ils n’envisagent aucune amélioration économique dans les prochains mois, mais ils restent également très pessimistes sur l’évolution sociale. Le chômage est évidemment leur principale préoccupation: près de 157000 d’entre eux sont au chômage – soit deux fois plus qu’en 2000 ! Mais il y a un fait nouveau : 40 % d’entre eux jugent qu’un mouvement social peut avoir lieu dans leur propre entreprise et surtout, surprise, 40 % se disent prêts à y participer. Etonnant pour cette population traditionnellement peu encline à la lutte sociale. Plus inattendu encore, 56 % des cadres moyens ont voté non lors du référendum du 29 mai dernier sur le traité constitutionnel européen.
La fin des privilèges et des bons traitements
Question: où sont donc passées les composantes classiques de l’identité du cadre : proximité avec la direction, attachement à l’entreprise, différenciation d’avec les autres salariés, méfiance naturelle vis-à-vis de l’action collective ? Envolées ! Le cadre de 1975 ne reconnaîtrait plus son héritier de 2005…
Finie, la proximité avec la direction : selon Une enquête du cabinet Towers Perrin, 60 % des cadres se disent en retrait par rapport à la stratégie décidée en haut lieu et en général mal informés des décisions de leur hiérarchie. Disparu aussi, le fameux statut privilégié des cadres : les écarts de rémunérations entre cadres et non-cadres se sont considérablement réduits. Dans les années 70, le cadre gagnait cinq fois plus qu’un ouvrier ; aujourd’hui, le coefficient multiplicateur n’est plus que de 2,5. Quant à l’attachement à l’entreprise, il s’est peu à peu effiloché depuis que les cadres ont eux-mêmes fait partie des charrettes de licenciements des années 90.
Reste la méfiance vis-à-vis de l’action collective : elle subsiste, certes, mais elle est fragile, comme le montre le sondage CFE-CGC. Mieux, une étude du ministère du Travail datée d’octobre 2004 soulignait que, dans le secteur privé, 7,5 % des cadres sont syndiqués contre… 5 % des ouvriers. Autrement dit, les cadres sont la population la plus syndiquée en France !
« L’identité du cadre est battue en brèche et tend même à complètement s’évanouir, explique le sociologue François Dupuy (lire l’interview p. 61). Si une révolte des cadres est entrée peu à peu dans l’ordre du pensable, c’est qu’il existe des raisons tangibles d’y croire. » Le désordre pourrait donc venir des « gardiens et des messagers du capitalisme » . Et Louis Chauvel (lire l’interview p. 62), sociologue professeur à Sciences-Po, de surenchérir : « Les révoltes du XXesiècle ont souvent eu des leaders petits-bourgeois et pourtant c’était des révoltes ouvrières, donc il n’est pas insensé d’imaginer les cadres se révolter ou prendre la tête d’un mouvement social d’ampleur. »
Les discours se radicalisent
L’heure de la révolte a-t-elle pour autant sonné ? Pas encore, mais les bases, elles, en sont jetées. Déjà, des attitudes rebelles se font jour dans nombre d’entreprises. Les cadres se sont rués sur les 35 heures, certains – de plus en plus nombreux- se désinvestissent de leur travail, font passer leur vie de famille avant leur carrière, d’autres s’engagent même dans les rangs d’Attac ou dans des associations caritatives, quelques-uns, enfin, choisissent de tout plaquer. Bref, les discours se radicalisent.
C’est le cas de Thierry : « On ne se bat que pour enrichir les actionnaires » , s’insurge-t-il. Thierry, pourtant, était le prototype même du jeune ingénieur dynamique qui avait tout fait pour atteindre ce statut privilégié. « Au départ, je n’étais pas insensible au prestige de ce travail de cadre, j’en voulais. J’ai galéré pour faire des études qui me permettraient d’y arriver » , raconte-t-il. Ecole des ponts et chaussées, différentes expatriations en Italie ou au Liban, un poste d’audit chez Arthur&Andersen pour démarrer, comme beaucoup de ses condisciples des Ponts. Au programme : plus de soixante heures de travail par semaine, des objectifs himalayens, une compétition exacerbée et, au final, peu, très peu de responsabilités. Le tout, avec l’obligation absolue de « fermer ta gueule, sinon tu dégages » . Résultat: la désillusion d’abord, la démission ensuite, au bout de trois ans. « Là-bas, je ne me sentais pas en phase avec la pression interne sur les cadres, avec cette compétition permanente les uns envers les autres. Je ne suis pas moins capitaliste qu’un autre Français, mais, pour moi, l’argent ne fait pas tout » , explique-t-il. S’engager pour changer les choses, Thierry y a songé: « J’ai été proche d’Attac, mais l’illogisme des entreprises qui n’ont pour seul horizon que le profit est tellement destructeur pour l’homme et pour le cadre que je ne crois pas possible de l’amender. » Il a donc tout plaqué pour faire de la musique, animer des soirées en tant que DJ. « Je me sens plus en phase avec la réalité du monde » , conclut-il.
D’autres ont déjà franchi le pas de l’engagement militant. A 53 ans, Jean-Paul Garagnon a fait toute sa carrière dans une entreprise de services informatiques. En vingt ans, elle a été rachetée trois fois, pour tomber finalement sous la coupe de l’américain Electronic Data System (EDS). A chaque fois, c’est la même rengaine : plans sociaux, économies d’échelles, licenciements… Ras le bol ! Jean-Paul décide de s’engager et participe, en 1998, à la création du bureau marseillais d’Attac. « Grâce à cet engagement, j’ai trouvé des explications à ce qui se passait tous les jours dans mon entreprise. Et je peux tenter de riposter, confie-t-il. Si l’on parle aujourd’hui de fatigue des cadres et de révolte, c’est parce qu’ils sont en train de se rendre compte qu’à force de ne rien dire, à force de compromis, ils ont perdu leur identité comme tous les autres salariés. »
Bernard Martin a, lui aussi, choisi l’engagement militant, mais dans une autre voie. Après avoir été licencié, il a créé un site Internet : www.freewarriors.org, nom évocateur s’il en est. Le but : apprendre à négocier une augmentation ou des indemnités de licenciement avec son patron, à constituer des dossiers pour les prud’hommes. Bref, donner aux salariés en général et aux cadres en particulier les armes pour se défendre. « Je veux faire entrer la démocratie dans l’entreprise et offrir des outils aux gens pour qu’ils puissent se battre. Car, je vous le dis, le combat avec les employeurs ne fait que commence! » , promet-il. Et il le prouve : il réclame actuellement à son ex-patronne 2 200€d’indemnités et, en 1999, il avait déjà quitté le groupe LVMH avec un énorme chèque « d’environ cinq ans de salaire ! »
La sombre litanie des avantages perdus
Combat, engagement, lutte.,. Le langage employé prouve qu’on a déjà largement dépassé l’idée d’un simple malaise ou, comme titre la presse économique, « la fatigue des cadres » . Les cadres ne sont pas fatigués, ils sont déçus, excédés, exaspérés. Mais la vérité oblige à dire que leurs nouvelles conditions de travail (mise en concurrence dans une organisation horizontale et non plus verticale, mise à l’écart du processus de décision, manque de reconnaissance, salaires de moins en moins incitatifs…) ne les ont pas encore conduits à franchir le pas de la révolte. Au contraire. Gérard Pavy, psychologue et consultant en management et ressources humaines, résume de manière imagée la nouvelle donne dans l’entreprise : « Avant, les cadres étaient comme des poissons dans un bocal; aujourd’hui ils sont à l’étroit dans un tout petit verre d’eau » D’où leur résignation. Cette nouvelle situation les détruit psychologiquement, et tous ressentent la même chose.
Philippe G., par exemple, est cadre dans une PME. Ingénieur de formation, diplômé d’une grande école, il voulait atteindre ce statut qui lui permettrait d’encadrer des équipes et de créer des produits. « Jusqu’à il y a un an et demi, le ressenti était très positif. Je suis entré comme développeur, et j’ai pris petit à petit des responsabilités (SAV et maintenance), raconte-t-il, avant d’ajouter : Aujourd’hui, je ne suis plus responsable de rien car, à la suite d’une fusion, la réorganisation a tourné autour d’une ou deux personnes seulement pour la prise de décision. » Philippe est résigné et ne se fait guère d’illusion. « Pour moi, désormais, il n’y a plus aucun avantage à être cadre. A part pour l’employeur qui en donnant ce statut peut ajuster les horaires et te donner des objectifs complètement déments » , s’insurge-t-il. Puis, inquiet de l’effet des contrats nouvelles embauches (CNE) sur l’emploi, il analyse la façon de fonctionner des PME (notamment les SSII) qui recherchent des cadres : « Le projet moyen dure deux ans. » La recette est donc simple : « Embaucher des jeunes frais émoulus de l’école en les payant mal et en leur faisant faire des heures infernales. Ces jeunes sont encadrés par un seul directeur technique. A la fin du projet, les trois quarts des jeunes cadres embauchés sont licenciés. Le cycle reprend avec l’embauche de deux jeunes nouveaux commerciaux pour vendre le produit. » Dans la société de Philippe, c’est déjà arrivé à six reprises ! Et celui-ci de conclure : « Pas étonnant que les cadres comme moi préfèrent faire de la photo et voir grandir leurs enfants. » Son épouse, cadre elle aussi, alterne CDD et périodes de chômage depuis trois ans. Elle est pourtant titulaire d’un diplôme de troisième cycle à la Sorbonne et juriste d’affaires. Laconique et désespérée, elle déclare : « Je ne crois pas pouvoir trouver un jour un poste où je serai reconnue. Du coup, j’accepte aujourd’hui un peu tout… et n’importe quoi! »
Le découragement n’est malheureusement pas l’apanage des cadres de PME. Ceux des grands groupes ne sont pas forcément mieux lotis. L’histoire de Sarah est révélatrice. Diplômée d’une grande école de management autrichienne, elle parle six langues et a travaillé pour l’ONU. Aujourd’hui, elle est… assistante de direction avec un statut cadre ! « On m’a fait miroiter un poste élaboré, de bras droit, avec des projets stratégiques. Finalement, je fais des photocopies et je prends des rendez-vous! » s’exclame-t-elle. Pourquoi ce statut de cadre ? « Parce que mes études l’impliquent, et surtout je suis flexible, tenue défaire des heures supplémentaires. » Des heures supplémentaires, Bernard aussi en a fait. Cadre moyen supérieur chez Elf puis chez Total, il est de ceux qui ont connu « l’âge d’or des cadres » , avant d’apprendre à leurs dépens le déclassement et de se voir à leur tour mis en difficulté au sein de l’entreprise. En désaccord complet avec certaines méthodes de management lors de la fusion entre Elf et Total, Bernard, alors chef d’un service de 150 personnes chez Elf, décide de « l’ouvrir » , de faire savoir à sa direction que les collaborateurs du groupe sont « choqués » et parfois « harcelés » moralement. « Je me devais de parler, c’était mon rôle de cadre : écouter les gens et faire attention à eux » , dit-il simplement. Résultat : la direction prend acte du désaccord et suggère à Bernard une expatriation. « J’ai accepté ce principe de management plutôt sain : je suis parti car je n’étais pas tout à fait d’accord avec la stratégie. Le deal était : on verra ton nouveau rôle lorsque tu reviendras » , raconte-t-il. Donc, trois ans d’expatriation – un challenge « réussi et intéressant » – puis le retour en France. Et là, de nouveau la déception. « On m’a fait comprendre que l’opportunité de retrouver un poste similaire à celui que j’avais auparavant ne viendrait pas tout de suite et on m’a confié un rôle en deçà de mes compétences. D’un poste d’influence avec 150 personnes à gérer, je suis passé à 60 personnes à l’étranger pour arriver à 3 aujourd’hui ! » s’insurge-t-il. Récemment, une place s’est libérée au sein du groupe, la fameuse « opportunité » que Bernard attendait depuis presque deux ans. Réponse de l’entreprise à sa candidature : « Tu es trop âgé et tu n’es pas une femme. » Bernard a 50 ans…
Déclassement, déception et désespoir
Désespéré ? « Non, mais on se pose des tas de questions, on est moins motivé, on se demande ce que l’on vaut vraiment, puisque l’on est constamment déclassé, alors je m’investis dans le club sportif que je préside et dans une association de théâtre, confie-t-il. J’essaye néanmoins de relativiser. A la lecture du livre de François Dupuy, j’ai compris des choses sur la nouvelle organisation de l’entreprise contre laquelle on ne peut rien. Il faut maintenant essayer de rebondir, mais ce n’est pas facile. » Bernard songe pourtant à distribuer le livre à ses collègues, à participer à des tables rondes pour tenter de redonner du souffle à son entreprise. Mais, cette fois-ci, il reste sur ses gardes. Et il est inquiet : « Je redoute de voir l’entreprise perdre son rôle d’intégration sociale. Je crois que c’est très grave pour la société tout entière » , analyse-t-il.
Il ne s’agit donc pas d’une revendication corporatiste, mais d’une préoccupation identitaire et surtout d’une crise grave de la relation du capitalisme avec ses cadres et ses élites. Comme dans toutes les crises, le recours est parfois judiciaire. Souvent même. Les prud’hommes sont devenus un lieu de refuge pour tous les cadres en mal de reconnaissance. « C’est désormais devant la justice que cette population fait reconnaître la qualité de son travail » , reconnaît Raphaël Jornet, conseiller du salarié auprès de ces juridictions et militant FO. Tout se passe comme si le juge, en donnant raison au salarié, louait ses compétences. « Aux prud’hommes, l’employeur et le cadre sont en conflit le plus souvent car le cadre s’est vu attribué des fautes qu’il estime ne pas avoir commises » , insiste-t-il.
Pour lui, aucun doute, la hausse exponentielle des recours dans la section encadrement des prud’hommes est le signe d’une radicalisation, d’une révolte qui gronde. « Les cols blancs se rebiffent et sont devenus gris » , prévient-il. Les chiffres semblent d’ailleurs lui donner raison. Rien qu’au conseil des prud’hommes de Paris, on est passé de 3 575 recours cadres en 2000 à 5 460 en 2003:65 % d’augmentation en quatre ans !
La reconnaissance passe par les tribunaux
Les deux centrales syndicales majoritaires dans cette population, la CFDT et la CFE-CGC, partagent ce sentiment. « Les cadres n’ont effectivement plus d’états d’âme pour aller aux prud’hommes, et je serais tenté de dire : pourquoi en auraient-ils ? » affirme le secrétaire général de la CFE-CGC, Jean-Louis Walter. Lui, comme sa consoeur de la CFDT, Hanousheh Kawar, croient mordicus dans la mobilisation des cadres moyens aux côtés des autres salariés. « Le ras-le-bol est tel que je crois que, dès la rentrée, des cadres pourraient se joindre à des mobilisations syndicales » , assure-t-on à la CFDT.
Optimistes ? Sans aucun doute En général, les cadres pensent que les syndicats ne sont pas conscients de leur souffrance quotidienne. Pourtant, il est désormais acquis que les cadres moyens sont sur le qui-vive et qu’ils n’accepteront plus n’importe quoi de la part de leurs différents employeurs. Bref, ils sont devenus des salariés comme les autres. « Ils sont victimes de la mondialisation et de son ajustement en termes d’organisation du travail » , confirme François Dupuy. Et comme tous les salariés ils s’interrogent : où va le capitalisme ?
A l’aube d’une période troublée ?
« Nous sommes dans une soi te d’entre-deux, analyse Gérard Pavy. Soit l’entreprise parviendra à récupérer ses cadres sous une forme ou sous une autre, soit on peut craindre une amplification de la souffrance et, à terme, une révolte » .
Mais les pistes pour les « récupérer » sont rares. En vrac : les associer de nouveau au processus de décision, jouer sur la rémunération, ou encore passer un nouveau contrat avec eux ? Possible, mais pas si simple. « Les directions en général noient les préoccupations des employés sous un bla-bla managérial mortel » , persiste François Dupuy.
Jamais plus les cadres n’accepteront un deal avec les actionnaires pour le seul profit de ceux-ci, comme le montre cette anecdote survenue lors d’un cours à l’Insead (grande business school). Long exposé d’un émérite professeur de management, conclu fièrement par un : « Et avec toutes ces réorganisations, vous aurez créé de la valeur pour l’actionnaire. » Applaudissements polis, brouhaha. Puis un étudiant que l’on ne peut soupçonner d’être un affreux gauchiste se lève et demande candidement : « Mais, en tant que cadre, à quoi cela me sert de créer toujours plus de valeur pour les actionnaires ? Je n’en ai rien à foutre! » Applaudissements nourris.
« Les gardiens et messagers » du capitalisme ne sont donc plus d’accord pour garder n’importe quoi, ni pour transmettre n’importe quel message. Les golden parachutes que s’arrogent les patrons remerciés (le dernier en date. 38 millions d’euros pour Daniel Bernard, ex-PDG de Carrefour), les fusions incessantes, la précarisation toujours plus importante, notamment avec les contrats nouvelles embauches (CNE) du gouvernement Villepin, tant de sujets qui reviennent comme une rengaine dans la bouche de tous les cadres. Tant de sujets I qui les rapprochent un peu plus des autres salariés. En août 2001, à l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle, Lionel Jospin, alors Premier ministre, théorisait la nouvelle alliance des classes moyennes et populaires. L’alliance est en marche, dans les faits du moins. Dans la rue demain?
« Peu de milieux sociaux ont aujourd’hui un sentiment de protection. C’est comme un sucre au fond d’une tasse à café: seule la partie inférieure semble se déliter, le reste demeurant indemne ; mais peu à peu, par capillarité, c’est l’ensemble du cristal qui sombre dans la déliquescence. Les classes moyennes ont saisi qu’elles pourraient être les prochaines sur la liste » , insiste Louis Chauvel. Le jeu de dupes est terminé. Nombre de cadres sont prête à se mobiliser ou à se tourner vers d’autres horizons. Leur mal-être, mais plus généralement celui des classes moyennes ( burn-out des médecins [lire l’encadré, p. 65), déprime des avocats, blues des instituteurs…), est le révélateur d’une société complètement déstabilisée. L’exaspération, la déprime, l’envie de révolte des cadres prendront-elles une forme collective ? Elle serait en tout cas préférable au choix de ce cadre au chômage interprété par José Garcia dans le Couperet, le dernier film de Costa-Gavras (inspiré d’un roman de Donald Westlake) qui décidait d’éliminer physiquement tous ses concurrents au poste qu’il convoite.
(Cet article paru le 17 septembre 2005 dans Marianne n’a non seulement pas pris une ride mais apparaît même prémonitoire au vu de la situation actuelle)