En avant première, voici les résultats complets et détaillés du baromètre Adecco/IFOP mesurant la vision comparée des DRH et salariés Adecco sur la mobilité professionnelle.
Menée auprès des salariés sous contrat privé et des DRH et responsables des ressources humaines des structures de plus de 20 salariés, cette enquête fait apparaître un consensus sur les difficultés qui se font jour dans le contexte actuel en termes de mobilité sur le marché du travail. Il est déjà bien loin le temps où les ravis de l’ultra-libéralisme nous chantaient un avenir radieux dans lequel chacun changerait X fois de métiers et d’entreprises et faisaient de la mobilité l’alpha et l’oméga de l’accomplissement professionnel. Crise oblige, les DRH se réveillent avec la gueule de bois et, à la lecture des résultats de cette étude, on peut constater que leur pessimisme est à la hauteur de leur euphorie d’hier. Maudite réalité, toujours plus forte que l’idéologie !
Les salariés se montrent toutefois un peu plus optimistes que les DRH : 25% estiment qu’il est facile de changer d’entreprise, et 24% de secteur d’activité, contre 15% pour les responsables des ressources humaines. 21% pensent pouvoir changer d’emploi aisément (contre 17% pour les DRH) et 20% déclarent qu’il est facile de changer de métier (contre 10% pour les DRH).
Ces réserves exprimées sur les possibilités de changer d’emploi vont de pair avec les perspectives en termes d’embauches : seule une entreprise sur quatre (26%) prévoit d’augmenter ses effectifs parmi celles employant plus de 20 salariés, tandis que 13% ont l’intention de supprimer des postes et 61% de conserver leur taille actuelle au cours de l’année 2010.
Parmi les salariés, 25% pensent que leur employeur procèdera à des réductions de personnel avant la fin de l’année tandis que 18% anticipent une croissance et 57% une stabilisation des effectifs. Dans ce contexte, 41% des actifs se déclarent inquiets quant à la possibilité de perdre leur emploi, un sentiment plus fortement mis en exergue dans certains secteurs fragilisés : l’industrie (51%), le BTP (48%), ainsi que parmi les ouvriers (48%) et les personnes ayant moins de trois ans d’ancienneté professionnelle (47%).
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