Auto-précarité ?
Le statut d’auto-entrepreneur permet aux intéressés d’installer facilement une affaire sans obligation de capital social ou de création de société commerciale. Le phénomène se développe et l’URSSAF dénombre 282 000 auto-entrepreneurs déclaratifs de recettes en 2009 pour un chiffre d’affaire moyen de 6 700 euros. Marie-Françoise Leflon, secrétaire nationale, relève que «les secteurs privilégiés se concentrent sur les activités de service (scientifiques, informatiques, éducatives, artistiques…) et sont moins représentés le transport, l’immobilier, la restauration, l’agro-alimentaire». Un tiers des auto-entrepreneurs ont investi les domaines du commerce, du bâtiment, de l’habillement ou de la réparation automobile. «La CFE-CGC se réjouit de la montée en puissance de cette forme d’emploi dont les modalités sont très simplifiées et la fiscalité avantageuse». Elle s’inquiète cependant : «ce succès cacherait-il un substitut d’emploi, révélant la précarisation dispersée de compétences qui devraient être au service d’entreprises stables dans le cadre de CDI pérennes ?».
Source : La lettre confédérale n° 1255 du 1er décembre 2010
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