Fusionnera, fusionnera pas ? C’est le grand jeu de devinettes qui fait fureur chez nos collègues Adia. Malgré une succession de démentis ces dernières années, notre opinion est faite depuis longtemps. Début mars, nous revenions encore sur le sujet en posant cette simple question mais si lourde de conséquences : “Faudra-t-il casser la tirelire en fusionnant Adia et Adecco avec tout ce que cela comporte de “fusions” et de “rationalisation” ? On sait ce que cela signifie”. Peut-on être plus clair ?
Un cadre Adia, tout à fait perspicace par ailleurs, nous soutenait mordicus, il y a moins de deux mois, qu’un rapprochement Adecco-Adia était inconcevable et ne pourrait jamais voir le jour. Inconcevable nous avait-il asséné, la marque vivra. La semaine dernière, ayant perdu sa belle assurance, il nous confiait qu’il avait toujours été convaincu qu’une fusion était inévitable et que nous en étions très proches. Comme on dit, il n’y a que les imbéciles…
Dame c’est que le rachat du groupe américain MPS pour la bagatelle de 1,3 milliards de dollars (868 millions d’euros) pèse lourd. Il avait d’ailleurs été assorti d’un nouvel emprunt obligataire de 500 millions d’euros, ce qui, si l’on voulait procéder à un raccourci un peu sommaire, représente plus de 150 000 euros sur la tête de chaque salarié permanent de France.
Donc, pour nous, en toute logique, il faut continuer à trouver de l’argent, beaucoup d’argent et pour ce faire, il n’y a malheureusement pas foultitude de solutions. Il va falloir continuer à tailler dans l’outil de production, ce que nous imageons par “casser la tirelire”. Quant à la variable d’ajustement, vous la connaissez, même si un syndicat longtemps majoritaire ne vous en a jamais rien dit et a soigneusement tu ce que nous affirmons sur ce blog.
Nous reviendrons très bientôt sur le sujet.
Lundi prochain, ne manquez pas notre article :
“Demain, mega teuf à Lausanne”