Pour la deuxième fois, l’entreprise propose d’effectuer une régularisation sur le nouveau système de régularisation dû à peoplesoft V9 et selon le principe “A performance économique équivalente, rémunération variable équivalente”. Sur le principe, rien à redire : l’entreprise teste un nouveau mode de calcul et promet de pallier aux éventuels inconvénients, en l’occurrence un manque à gagner. Fort bien mais la note diffusée dans le réseau soulève malheureusement plus d’interrogations qu’elle n’en résout.
Par exemple, s’agit-il d’une régularisation sur le second semestre ou sur l’ensemble de l’année 2010 ? On se souvient qu’une première régularisation avait eu lieu pour le premier semestre mais, cette fois, rien n’est précisé. Dans le même esprit, on peut se demander si ceux qui ont perçu une régularisation sur le premier semestre vont devoir rembourser au cas leur leur agence aurait “sous-performé” ? La note n’en dit rien mais la question est loin d’être neutre et avait quand même été soulevée dans une réunion d’encadrement.
La magie des chiffres bat son plein dans l’annonce de la répartition des “gagnants” et des “perdants” du nouveau système de calcul. Ainsi, il nous est affirmé que 11,7% des salariés sont perdants, soit environ 400 salariés. Mais il nous est aussitôt précisé qu’environ 30% de collaborateurs y ont gagné. Faut-il en déduire que le changement de calcul a été neutre pour près de 60% des salariés ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
Mais ces chiffres sont nettement incomplets : “gagnants” de combien ? “perdants” de combien ? On ne le saura pas. Il peut y avoir des gagnants d’1 euro et des perdants de 3 000 euros… ou l’inverse, ce qui relativise quand même les données… On aurait aussi aimer savoir si ces résultats sont conformes aux simulations qui avaient forcément été menées : y-a-t-il eu davantage de gagnants ou de perdants que prévus ? Les écarts sont-ils plus ou moins importants que dans les simulations ? Pour le salarié, désolé de sembler rabâcher sur ce point, ne compte que la comparaison entre ses DAS (déclarations annuelles de salaires) des années précédentes qui constituent le seul indicateur fiable dans le temps et incontestable de l’évolution d’une rémunération. Tout le reste, nous le savons, peut être tortillé dans un sens ou dans l’autre.
Notre position est celle d’une confiance dans la vigilance (ou l’inverse) mais il faut reconnaitre que les informations sont quand même un peu succinctes et que, malheureusement, personne n’a la possibilité de contrôler quoi que ce soit. On prend ce qu’on donne.
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