La 9ème édition du palmarès européen “GTPW 2011” (précisons, même si nos lecteurs commencent à être habitués : Great Place To Work) révèle la mauvaise place des entreprises françaises dans le classement des entreprises où il fait bon travailler. Rappelons que les questionnaires diffusés aux salariés servent à valider en priorité trois critères fondamentaux de ce bien-être au travail : la confiance des salariés envers leur encadrement, la fierté d’appartenance et la convivialité.
Sur 1 300 entreprises européennes notées, représentant 1,5 millions de salariés, il ne se trouve que deux entreprises françaises dans la catégorie moins de 500 salariés à être classées. Il s’agit d’Octo Technology et d’Accuracy, respectivement à la 22ème et à la 46ème place. Pas de quoi pavoiser.
Pour ce qui concerne les entreprises de plus de 500 salariés, la situation est pire encore puisqu’aucune n’est classée… C’est, hélas, une fessée cuisante et publique pour les entreprises françaises. Seules les filiales françaises de quelques multinationales relèvent un peu ce triste niveau mais sans changer fondamentalement le paysage. Rappelons que, en France et selon le 16ème baromètre stress mené par OpinionWay pour la CFE CGC paru ce mois-ci les deux tiers des salariés se disent stressés. Ceci explique au moins partiellement cela.
Caracolant en tête du peloton, nous trouvons majoritairement des entreprises danoises, allemandes et irlandaises, ces trois nationalités raflant le tiers du total des récompenses.
Certes, ce classement vaut ce qu’il vaut et il est toujours possible d’en minimiser la portée mais on ne peut ignorer son rôle dans l’attractivité d’une entreprise pour les candidats et il s’avère même être un véritable appeau pour les attirer dans les entreprises bien notées. L’organisme de notation GTPW précise à ce sujet que les entreprises primées reçoivent en moyenne huit fois plus de candidatures par an que leur nombre de salariés ce qui, par les temps qui s’annoncent, constitue un atout non négligeable.