Réunions de lancement interdites aux directeurs de clientèle

Les (assez) rares directeurs de clientèle encore présents dans l’entreprise vont devoir une nouvelle fois mettre leur pouce dans la main et essuyer une vexation supplémentaire : ils ne sont pas invités dans les réunions de lancement.

Revenons un peu sur l’historique de cette fonction qui remonte au plan social, le trop fameux PSE de 2009. La direction avait créé le poste de directeur de clientèle à destination des centaines de directeurs d’agence surnuméraires et pour lesquels elles souhaitait éviter un licenciement sec. L’intitulé “directeur” devait, en théorie, rassurer les managers touchés par le plan social et leur permettre de sauver la face. Le salarié concerné restait cadre, niveau 5, sans impact immédiat sur sa rémunération. Et puis, c’était ça ou la porte grande ouverte sur le vaste monde… C’est le genre de choix qui vient assez aisément à bout de l’indécision.

La meilleure preuve de l’affirmation qui précède, c’est que, depuis 2009, AUCUN Directeur de clientèle ayant quitté l’entreprise n’a été remplacé par AUCUN recrutement externe : les effectifs fondent ainsi naturellement avec le temps et, sans  que cela n’émeuve le moins du monde Greenpeace, le WWF, ni aucune autre ONG, la fonction est en voie de disparition.

Donc cette année encore, les directeurs de clientèle ont appris qu’ils n’assisteraient pas aux réunions de lancement, moment pourtant privilégié d’échanges entre cadres, managers et collègues d’une même région au motif officiel qu’ils ne sont tout simplement pas managers. Circulez, il n’y a rien à boire.

Pour nous, cette mesure est non seulement discriminatoire mais de plus dérisoire et improductive car elle ne concerne que quelques salariés par région et n’est évidemment pas de nature à motiver les intéressé(e)s. Comment fâcher et démotiver les salariés  en 10 leçons (efficacité garantie) ?

Et si la multiplication d'”erreurs” de ce genre expliquait en grande partie les résultats obtenus aux deux enquêtes GPTW ?