Gaston… |
Je ne sais pas si on va finir par le surnommer “Gaston”, mais question gaffe il en a commis une monumentale. Le Directeur général d’Adecco monde a en effet conseillé publiquement aux entreprises de quitter la Belgique si elles en ont la possibilité.
Vendredi dernier, lors d’une conférence organisée par le magazine Trends, Patrick De Maeseneire a en effet lancé “If you can leave Belgium, run!”. Il en a remis une couche lors de l’émission Z-Talk Goossens diffusée sur Kanal Z avec à nouveau cet appel aux patrons d’entreprises à déserter son pays natal : “Si vous pouvez quitter la Belgique, courez !”. Montrant l’exemple, lui-même a déjà pris la poudre d’escampette en direction de la Suisse depuis quelques années.
Le bouillant patron d’Adecco justifie ses exhortations en affirmant que “nous ne sommes pas assez compétitifs, tant en Europe que dans le monde et le chômage des personnes peu qualifiées est un gros problème auquel il faut s’attaquer”. Il ajouta que de plus, seuls la Grèce, l’Italie et l’Espagne font moins bien que la Belgique. Tout cela est sans doute vrai mais l’incitation des milieux d’affaires à désinvestir la Belgique et à achever ainsi de ruiner un pays déjà mal en point a quelque chose d’indécent.
Ces déclarations intempestives, aux limites de la provocation, résument bien l’état d’esprit des milieux financiers ultra-libéraux : aucune remise en cause de l’Europe des financiers, aucune allusion, même légère, à un nécessaire protectionnisme, la seule solution consistant donc, selon eux, à essorer les salariés et les entreprises jusqu’à une paupérisation totale. Le pire, c’est que cela ne suffira jamais et ils le savent forcément.
Détricoter le droit du travail, baisser les salaires, augmenter le nombre d’heures de travail, pressurer tout et tout le monde ne suffira en effet jamais à concurrencer des pays dont le salaire moyen est cinq à dix fois inférieur au SMIC et dans lesquels il n’existe quasiment pas de protection sociale. La funeste utopie du libre-échangisme intégral nous emmène sûrement et rapidement dans le mur. Pour le profit de quelques-uns.
Courez… courez … mais la crise est européenne et mondiale où que vous partiez elle vous rattrapera.
Où cacher votre blé ? Vous vous posez vraiment de telle question !
Ah … ce sont là des soucis que j'aimerais bien avoir.
Grèce, Italie, Espagne, Portugal, France, Belgique, ou la ! le choix commence à devenir limité, je vous souhaite le bon choix "de cache" à défaut de vous souhaiter une beau combat contre la finance.