Pour tous nos collègues le temps semble long entre l’annonce-surprise du 1er mars dernier et aujourd’hui où finalement rien de bien précis n’a encore été annoncé et il semble qu’il faille se contenter de rumeurs et de petites bribes de fuites, ici et là, ce qui est pour le moins insatisfaisant.
Il n’est pas inutile de rappeler que les étapes d’un Plan de départ volontaire sont encadrées par la loi et suivent un calendrier aux délais incontournables. A cela il faut ajouter les semaines de travail nécessaires aux experts avant de rendre leur rapport, gros document de plus de cent pages, extrêmement fouillé et précis, truffé de tableaux et de commentaires. Vos élus ont, entre temps, à travailler entre eux et avec les experts afin d’appréhender au mieux la situation, les questions à poser et les points à améliorer. C’est vrai que toutes ces étapes peuvent sembler extrêmement longues pour tous ceux qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés et vivent dans l’incertitude du lendemain…
Nous en sommes bien sûr parfaitement conscients mais rappelons qu’aucun départ contraint n’est envisagé et que nous serons particulièrement vigilants sur ce point et resterons à votre écoute tout au long du processus. Cette garantie nous a été réitérée lors de la réunion du 4 avril par le DRH du groupe. S’il se trouvait à un endroit ou l’autre des départs semi-contraints ou simili-contraints ou crypto-contraints, nous agirions avec le salarié pour faire immédiatement respecter le droit.
Quelle que soit l’attitude de la direction et des représentants du personnel que nous sommes, un avis devrait être rendu sur le projet cet été, une fois l’ensemble des questions abordées et traitées par la direction. Une fois aussi qu’auront été négociées et améliorées les conditions financières de ces départs volontaires forcément très insuffisantes à ce jour. C’est évident, la direction essaiera de faire passer le volontariat à petit prix et donc au moindre coût, ce qu’évidemment vos représentants refuseront. Les appels au volontariat seront officiellement ouverts à compter de cet avis et les départs dans le cadre de ce plan ne pourront donc avoir lieu qu’après celui-ci, suivi de la période de volontariat puis de celle de traitement des candidatures. Pour faire simple, les départs ne pourront donc avoir lieu avant l’automne.
Il va sans dire mais encore mieux en le disant que les salariés ayant une opportunité avant cette période ne pourront bénéficier des conditions de départ volontaire du plan. D’ici à la fin de la période de traitement des candidatures au volontariat, les modes de départ de l’entreprise demeurent par conséquent inchangés : licenciement, démission ou rupture conventionnelle si l’entreprise l’accepte, ce qui est douteux en période de négociation d’un PDV.
Nos collègues, tous nos collègues doivent savoir et être convaincus que nous travaillons au mieux et au plus vite en fonction de la double contrainte des délais incontournables du processus et de la défense de leurs intérêts.